La recherche des drogues d’abus est fait dans les cas suivants : • Intoxication
• Substitution ou sevrage
• Légal (p.ex. : circulation routière, soumission chimique)
• Surveillance sur le lieu de travail, examen par le médecin du personnel
Les drogues peuvent être recherchés dans tous les milieux biologiques :
Le milieu biologique qui se prête le mieux à l'investigation analytique est l'urine : simple à obtenir, non invasif, dégradation moins rapide que le sang.
Sert au Dépistage = Recherche qualitative
Inconvénient : adultération facile soit :
-In Vitro : Substitution, Dilution, Produits chimiques (Bases, Oxydants, Détergents..).
-In Vivo : Dilution par Abs Liquide, Diurétiques - Mdts modificateurs pH U, Aspirine, Ibuprofène Généralement pour confirmation = Recherche quantitative
Parfois inutile :
ex THC : pas de corrélation entre les concentration sanguines et les effets car le THC a un volume de distribution très large.
Héroïne : demi-vie brève (4-5min) : on risque de rien trouver ! Salive (pr dépistage), cheveux (consommation chronique), liquide gastrique, sueur.
La démarche analytique comprend deux étapes :
Préanalyse : « le prélèvement »
Analyse.
1) Prélèvement (urine):
Recueil : Pièce sans Eau ni Produits chimiques.
Récipient : Verre sylanisée- Pas plastique puisqu’il adsorbe le THC )
Etiquetage : num d’identification, nom, prénom..
Test d’adultération : T° U : [32- 37]°C ; Couleur, pH, Densité, osmolarité , Transparence, Urée-Créa U
Conservation : à + 4 °C pr analyse le jr même sinon congelé à -20°C
2) Analyse : elle-même se fait en deux étapes :
a) dépistage (généralement urinaire)
b) confirmation ( sur sang)
a) Dépistage : par immunochimie : EMIT,FPIA,KIMS,ImmunoChromato,RIA
Seuils de détection et drogues détectées
Le seuil de détection (souvent appelé "cut-off ") est défini comme étant la valeur limite au-dessus de laquelle le test donne un résultat présumé positif et au-dessous de laquelle le résultat est négatif (c’est-à-dire que la substance recherchée n’a pas été détectée). Le "cut-off " n’est pas équivalent de " 0 " mais c’est la limitation qui permet de tenir compte du "bruit de fond" et donc d’éviter en particulier des faux positifs.
Les "cut-offs" des tests sont fixés d’après des recommandations suisses (AGSA), internationales
(SAMHSA : Substance Abuse and Mental Health Services Administration et NIDA: National Institute on Drug Abuse) .
Le tableau ci-dessous donne les principales valeurs de "cut-offs".

Paramètres pharmacocinétiques à prendre en compte :
Groupe
| Substance détectée
| Concentration sanguine mortelle
| Demi-vie d'élimination
| Durée de détection urinaire en immunoanalyse
| Amphétamines
| Amphétamine
| 0,5 - 40 mg/L
| 10 - 30 heures
| 48 - 72 heures
| Cannabis
| THC
| Non mortel
| 14 - 38 heures
| 3 - 30 jours
| Cocaïne
| Benzoylecgonine
| > 1 mg/L
| 0,5 - 1,5 heures
| 48 - 72 heures, parfois 6 jours
| Méthadone
| EDDP
| > 1 mg/L
| 15 heures environ
| 4 - 8 jours
| Opiacés
| Morphine
| > 100 µg/L
| 1 - 7 heures
| 24 - 48 heures
| Avantages : Simples * Rapides
Limite : * Faux négatif : la concentration de la drogue < cut off
* Faux positifs : Structures comparables
Ex : Acide nuflimique donne un résultat positif au cannabis
La réalisation de l’analyse est différente en fonction du test utilisé, il faut obligatoirement se référer à la notice du fabricant.
Exemple : dépistage par immunochromatographie : test stick
1) La bande de contrôle ou l’indication de fonctionnement (validation) renseigne :
• Si la quantité appropriée d’échantillon a été appliquée
• Si la méthode d’analyse a été suivie correctement
• Si le résultat obtenu est utilisable
Si aucune bande de contrôle n’apparaît, le test n’est pas valable. Il doit être répété.
2) La bande spécifique à la drogue :
Pour les échantillons positifs la bande apparaît ou non en fonction de la trousse de dosage.

Principales causes d’erreurs :
Erreur de lecture
Réactif périmé
Procédure d’utilisation ou de conservation non-respectée
Temps de lecture non-respecté
Réaction croisée avec d’autres drogues
Contamination des récipients de collecte d’urine
Principales interférences possibles :
Interférences médicamenteuses en fonction de la dose et du test utilisé
Interférences par des manipulations de l'échantillon urinaire (falsification ou adultération) :

Les tests immunologiques de dépistage ne permettent en aucun cas la confirmation de la prise ou non de drogues d’abus. Ces tests doivent être systématiquement validés par une méthode de confirmation (chromatographie en phase gazeuse, spectrométrie de masse, etc.).
b) Confirmation : par des méthodes plus sensibles et plus spécifique
GC-MS : méthode de référence : Toutes les substances
GC-NPD : Opiacés, de métabolites de cocaïne, les amphétamines
HPLC-DAD : Amphétamines et drogues de synthèse, opiacés, etc
HPLC-ECD : Opiacés
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