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17 avril 2015. Version 2 Evaluation de la dynamique des espèces d’Amphibiens de France Popamphibien Communauté Muséum national d’Histoire naturelle Société Herpétologique de France
1.1. Objectifs L’objectif principal du programme POPAMPHIBIEN Communauté est de déceler des tendances dans la dynamique des espèces d’Amphibiens à différentes échelles spatiales et paysagères. Ce programme concerne l’ensemble de la batrachofaune, y compris les espèces dites « ordinaires ». Pour cela, l’évolution du nombre de « colonies reproductrices » de chaque espèce sur un territoire donné (« aire ») est suivie, en recensant les sites de reproduction utilisés pour chacune d’elles. La colonie reproductrice est constituée de l’ensemble des individus, appartenant à une même espèce, qui se reproduit dans un site précis (mare, fossé, prairie humide, etc.). Les aires peuvent inclure des sites protégés. Cette complémentarité offre, d’une part, une meilleure représentativité de la dynamique et, d’autre part, un outil de mesure standardisé des travaux de gestions au sein de sites classés par rapport à des sites témoins non protégés. Tous les nouveaux sites créés (aménagements d’espaces naturels, mesures compensatoires, etc.) au sein des parcelles échantillons doivent être pris en compte lors des suivis, au fur et à mesure, de leurs réalisations. En outre, certaines causes facilement détectables sur le terrain peuvent expliquer la disparition de colonies reproductrices : comblement de mares, retournement de prairies, empoissonnement, etc. La détermination des tendances dans la dynamique des espèces (stabilité, régression, extension de colonies reproductrices) pourront participer à l’élaboration des listes rouges, suivant les recommandations de l’UICN et du Groupe de Travail sur l’Application au Niveau Régional (GTANR) de la Commission de la Sauvegarde des Espèces (CSE) (Gärdenfors et al. 1999, 2001). Le programme POPAMPHIBIEN Communauté est donc, avant tout, un indicateur d’état mais aussi un indicateur de pression et un indicateur de réponse, en cohérence avec les projets Streamlining European Biodiversity Indicators (SEBI) et la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB). 1.2. Niveau d’inventaire Les méthodes de suivis quantitatifs basés sur les dénombrements d’effectifs sont très délicates à appliquer aux Amphibiens : observateurs multiples de formations différentes, conditions d’accessibilité aux sites de reproduction très variables et grande dépendance de ces animaux aux conditions météorologiques, sans parler des probabilités de détection.1 Pour répondre aux objectifs de POPAMPHIBIEN Communauté on procède, non pas à des comptages d’individus pouvant poser des problèmes, mais au dénombrement des colonies reproductrices des espèces, par simple présence (1) / absence (0), sur la totalité des sites de reproduction situés dans une zone géographique limitée et fixe (aire). Les sites créés au sein de l’aire, après les inventaires initiaux, sont à intégrer au fur et à mesure dans les suivis. La taille de l’aire sera définie par le temps de prospection, qui ne devra pas dépasser 4 h par observateur lors de l’état initial. Du point de vue de la biologie de la conservation, chez les Amphibiens, le nombre de sites de reproduction à une valeur prédictive plus grande, en termes de chance de survie de l’espèce dans un secteur donné, que la taille des colonies. Si un site de reproduction est détruit, ce sont toutes les colonies d’Amphibiens qui l’utilisent qui disparaissent, quelle que soit l’importance des colonies. Robuste, cette méthode a, d’une part, l’avantage d’être plus facile à mettre en œuvre par un réseau hétérogène d’observateurs (et donc d’optimiser l’échantillonnage) et, d’autre part, de s’inscrire dans la durée (important pour un suivi de la dynamique des espèces).
Les dates de reproduction des Amphibiens sont étroitement dépendantes des conditions météorologiques qui varient beaucoup d’une région à l’autre et d’une année à l’autre. Il n’est donc pas possible de fixer par avance, au niveau national, des dates pour les trois visites. Elles sont fixées par les coordinateurs régionaux, selon des critères simples mais constants d’une année à l’autre : on prend pour repères les début, milieu et fin de la saison de reproduction. Le coordinateur régional peut signaler par courriel, chaque année, au réseau d’observateurs les premiers indices de reproduction détectés pour toutes les espèces ou pour des espèces « repères » : les premières pontes de la Grenouille rousse, le premier chant de la Rainette verte, etc. A titre indicatif, dans le nord-ouest de la France (Bretagne/Pas-de-Calais), la période comprise entre le 1er mars et le 15 juin semble la plus favorable :
Un inventaire constitué de trois visites par an (dont au moins une nocturne) sur le même site dans des conditions météorologiques favorables permet de minimiser les risques de faux négatifs et autorise le calcul des probabilités de détection, comme cela a été validé en Alsace (Caublot 2007). Une campagne tous les deux ans suffit pour mesurer les tendances dans la dynamique des espèces. En outre, cela peut permettre de suivre deux fois plus d’aires et donc d’obtenir un meilleur échantillonnage. 1.4. Méthode d’inventaire Période choisie en fonction de la phénologie régionale des espèces (ci-dessous : nord-ouest de la France, Bretagne/Nord-Pas-de-Calais).
- Rechercher à vue la Grenouille rousse (ponte), le Crapaud commun (ponte, voire amplexus), la Salamandre tachetée (larve), la Grenouille agile (ponte), voire les premiers tritons (livrée nuptiale) et le Pélodyte ponctué (ponte), pendant 10 minutes par zones de 50 m2. - Puis, effectuer une recherche complémentaire des larves de Salamandre et des Tritons, à l’aide d’une épuisette, dans un secteur a priori favorable à leurs présences (herbier, etc.) et réaliser des répliquats spatiaux tous les 10 mètres environ. Par exemple, sur une mare de 5 m x 10 m, trois points d’échantillonnage sont nécessaires. Un point d’échantillonnage « à l’épuisette » correspond à trois « coups » du large vers l’observateur. - L’écoute des chants d’Anoures est à réaliser durant les recherches à vues. - Passer au site suivant au sein de l’aire (site déjà inventorié lors des années précédentes ou site nouvellement créé).
- Avancer discrètement vers le site et réaliser une première écoute (équivalent à 5-10 minutes) pour détecter les espèces assez sonores (Rainette verte, Crapaud calamite, etc.). Puis, faire une deuxième écoute de 5 minutes à proximité du site de reproduction (à environ 5 mètres) pour détecter les espèces plus discrètes (Pélodyte ponctué, l’Alyte accoucheur, etc.). Rester attentif aux manifestations sonores durant toute la présence de l’observateur (lors des étapes suivantes). - Puis, rechercher à vue, à l’aide d’une lampe (puissance de l’ordre de 150 lumens) les Amphibiens dans l’eau sur une bande de 2 m ou en bordure pendant 10 minutes pour 50 m2. - Dans les sites qui ne permettent pas le repérage visuel des Amphibiens (turbidité, végétation, etc.), les rechercher à l’épuisette dans un secteur favorable du site de reproduction potentiel et réaliser des répliquats spatiaux tous les 10 mètres environ. Par exemple, sur une mare de 5 m x 10 m, trois points d’échantillonnage sont nécessaires. Un point d’échantillonnage « à l’épuisette » correspond à trois « coups » du large vers l’observateur. - Passer au site suivant au sein de l’aire. OU SI LA RECHERCHE NOCTURNE A VUE N’EST PAS L’OPTION CHOISIE (mais toujours garder la même option d’une année à l’autre) Passage 2, la journée, en avril (si prospection nocturne impossible) : Utiliser des systèmes de captures (« nasses ») en gardant toujours le même modèle d’une année à l’autre : nasse à poissons avec ajout de flotteurs (mailles < 4 mm), nasse Ortmann (aussi appelée « amphicapt »), nasse bouteilles, etc. Installer, à partir de la fin d’après-midi, trois nasses (= un point d’échantillonnage standard) pour un site de 15 m2 à 50 m2. Les nasses sont séparées, si possible, d’au moins 5 m. Relever les nasses le lendemain matin. Il est aussi possible d’installer les nasses vers 18h/18h30 et de les relever 3-4 heures après pour éviter de revenir le lendemain matin (garder toujours la même méthode d’une année à l’autre). Pour les sites plus petits (< 15 m2) tels que des trous d’eau, des ornières forestières ou des flaques prairiales installer une seule nasse si la profondeur est supérieur à 50cm ou réaliser une pêche à l’épuisette. Pour les plus grands sites (> 50 m2), les systèmes seront posés par lot de trois (= un point d'échantillonnage standard), en séparant chaque système d'environ 5 mètres du suivant, tout en choisissant les zones à fort potentiel de fréquentation par les Tritons et larves. La multiplication des points d'échantillonnage (= lot de trois systèmes de capture) n'est pas obligatoire mais peut être réalisée en fonction de la typologie du site : par exemple un point en queue d'étang, un dans la ripisylve, un dans une cariçaie etc. Il importe alors de réaliser le même protocole (même nombres de points, même système et si possible même lieu de pose et même durée de séjour) durant toutes les années de suivi. Attention donc à bien évaluer la charge de travail à réaliser sur une longue période.
- Faire une écoute de 5 minutes à proximité du site de reproduction pour détecter les chants de la Grenouille de Lessona, de la Grenouille verte, de la Grenouille rieuse, du Sonneur à ventre jaune. - Puis, rechercher à vue les Amphibiens, pendant 10 minutes par zones de 50 m2. On pourra y adjoindre une pêche opportuniste à l’épuisette pour l’identification des larves et des têtards (ceci ne constitue pas un point d’échantillonnage « épuisette » mais une aide éventuelle à l’identification). L’échantillonnage à l’épuisette est déconseillé à ce moment afin de ne pas trop perturber le milieu. - Passer au site suivant au sein de l’aire.
(Tableur Excel Vigie Nature) Le fichier de saisie comporte les informations classiques (observateurs, dates, géoréférencement, météorologie, etc.). Le dénombrement des colonies reproductrices des espèces, par simple présence (1) / absence (0) est suffisant pour POPAMPHIBIEN Communauté. Cependant, il est possible (et recommandé) de préciser le stade des individus observés (ponte, larve, adulte) ainsi que le dénombrement (fourchette d’abondance ou comptage précis) ; des colonnes sont ainsi prévues à cet effet. En plus du fichier de saisie une fiche habitat est proposée. Des indications relatives à « l’apparition » ou le « disparition » d’une colonie reproductrice sur un site pourront être consignées :
1.5. Autorisation de capture de spécimens d’espèces animales protégées D'une manière générale, il souhaitable d’éviter au maximum les captures et manipulations. Cependant, pour les captures, parfois nécessaires, une demande auprès des DREAL d’une dérogation à l’article L.411-1-I-1° du code de l’environnement est obligatoire.
Des mesures particulières d’hygiène doivent être prises afin de réduire les risques de dissémination d’agents infectieux et parasitaires chez les Amphibiens lors des interventions sur le terrain. Le protocole retenu devra être conforme aux préconisations de la SHF disponible sur le site lashf.fr. De manière générale, d’une aire à l’autre, nettoyer au jet d’eau puis bien laisser sécher le matériel (bottes, épuisettes, nasses, etc.) car les chytrides ne survivent qu’en milieu aqueux. Résumé de la procédure 1. Définir le polygone qui constituera l’aire fixée (ne pas changer la forme ou la taille de l’aire au cours du temps). La taille est définie par le temps de prospection au moment de l’état initial (moins de 4 h en intégrant le temps de déplacement d’un site à l’autre) ; 2. Inventorier tous les sites de reproduction potentiels au sein de l’aire ; 3. Suivre tous les sites de reproduction potentiels au sein de l’aire, y compris quand l’absence d’Amphibiens est constatée au moment de l’état initial, ainsi que les nouveaux sites éventuellement créés ; 4. Transmettre le fichier de saisie standardisé à 2.1. Rôle du coordinateur régional du programme POPAMPHIBIEN Communauté Le coordinateur est chargé :
1 Il existe toutefois un protocole quantitatif concernant des espèces cibles : programme POPAMPHIBIEN Spécifique (Miaud et al, 2011). |
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