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4. ANALYSE
Cap des trois fourches Il s’agit d’une région plus ou moins dénudée. Les falaises portent une végétation rupicole assez riche en espèces. A l’intérieur des terres, apparaissent des matorrals épars à lentisque et Ceratonia ou encore à Tetraclinis, Calycotoma, lavandula. Les cultures sont à base de légumineuse ou céréales ; elles sont réalisées sur des terrasses soutenues par des pierres. On note la présence de Noeia, espèce caractéristique de l’aride et du semi-aride. Ce site abrite pas moins de 30 espèces, parmi lesquelles, 6 amphibiens (55%, Maroc), et 25 reptiles (3 chéloniens, 14 sauriens, 1 amphisbénien et 7 ophidiens). Il s’agit de la localité la plus orientale connue pour Chalcides colosii, endémique rifain. Il offre également refuge à la petite Vipère de Lataste, considérée comme espèce rarissime. Le cap des trois fourches offre des vues panoramiques d’une grande beauté. Jbel Gourougou Cette zone est presque dépourvue de couvert végétal naturel qui a laissé place à des reboisements à Eucalptus et Pinus sp. Le sous bois est cependant riche et varié formé par plusieurs espèces telles que : Cytisus sp, Calycotoma sp, plusieurs types de cistes, Thymus et le lentisque. Le microclimat humide régnant caractéristique de cette zone, lui confère un caractère très spécial au sein de cette région plutôt aride et découverte de végétation. Le Jbel Gourougou possède une herpétofaune riche et diversifiée. 30 espèces y sont présentes (6 amphibiens et 24 reptiles –2 chéloniens, 14 sauriens, 1 amphisbénien et 7 ophidiens). Parmi les éléments les plus intéressants, nous citerons la présence de Vipera latasti et Psammodromus blanci. Les incendies sont probablement la menace n° 1 qui pèse sur cette zone. En effet, en 1999, un incendie a détruit 256 ha de forêt. Ces fléaux sont la cause de destruction massive ou totale des habitats naturels. Il implique non seulement la disparition des biotopes mais en cas de survie des herpétos, la difficulté de survie dans des milieux dévastés et démunis de ressources trophiques. Certaines espèces telle que Testudo graeca et Chamaeleo chamaeleon, sont les plus menacées par les incendies. Sebkha Bou Areg Deux grands types d’écosystèmes naturels peuvent être observés dans cette zone. La Salicornaie sur le bord de la Sebkha est formée de Salicornia sp, Salsola, Limonium, Obione. Plus loin, vers la mer, apparaissent dans la Salicornaie, des espèces telles que : Inula, Juncus et plusieurs espèces de Limonium. Aux environs du village des pêcheurs, l’action humaine se fait sentir par la présence sur le cordon dunaire de uniquement, deux espèces exclusives : Tamarix et Inula. En s’éloignant de la zone peuplée et occupée par les camping, le cortège floristique devient plus important (Retama, Ampohila, différentes espèces de Limonium, Inula, Salicornia au niveau de petites cuvettes). On note également l’apparition d’une espèce remarquable, le Lys des sables ainsi que de plusieurs hebacées, Plantago, Cyperis, Carpobrotus. Cette zone, présente un couvert végétal dense et homogène. Sur le cordon dunaire, en plus des écosystèmes naturels, certaines zones ont été reboisées par de l’Eucalyptus et de l’Acacia. Quatorze espèces de reptiles vivent dans cette zone. Parmi les tortues marines méditerranéennes, 2 fréquentent ses côtes. L’herpétofaune de sa partie terrestre compte 8 sauriens, 1 amphisbénien et 2 ophidiens. Il s’agit d’une zone très importante pour deux Chalcides, Ch. parallelus et Ch. mauritanicus, espèces rares et très vulnérables. Une troisième espèce du même genre Ch. ocellatus se fait noter par un curieux mélange de deux sous-espèces, tiligugu et subtypicus. Bien des menaces (directes ou indirectes) pèsent sur l’herpétofaune de cette zone :
Embouchure Moulouya Les méandres de l’oued sont longés d’une Salicornaie, formée de Salicornia sp, Juncus maritimus, Salsola, Cakile maritimus, Inula crithmoïdes. Au niveau du cordon dunaire, s’observe une formation à Tamarix gallica, Retama monosperma, Amophylla arenaria. Dans cette zone, l’activité touristique et la proximité de la plage se font sentir et le cortège floristique est très réduit. Sur le côté droit de la route menant à Saidia (côté opposé à la plage), la Salicornaie est beaucoup moins perturbée, la végétation est beaucoup plus dense, elle est presque uniforme et homogène. Pas moins de 22 espèces de reptiles vivent dans cette zone, 5 chéloniens, desquels, 3 tortues marines, 12 sauriens, 1 amphisbénien et 4 ophidiens. Deux espèces rarissimes et vulnérables y trouvent refuge, Chalcides parallelus et Ch . mauritanicus. De même que pour la Sebkha, Ch. ocellatus y est représente par ses deux sous-espèces qui s’y côtoient. Les menaces pesant sur ce sites sont identiques à celles déjà citées pour la Sebkha. Massif des Béni Snassen Cette zone présente plusieurs types d’habitats ; forestiers (Tétraclinaies, chênaies vertes, cocciferaies) avec des sous bois très variés et plusieurs clairières ; des matorrals dérivant de la dégradation de ces forêts. Elle est parcourue par des cours d’eau dont les bords sont recouvert par une végétation formées de ripisylves fournissant des biotopes adéquats pour plusieurs espèces d’amphibiens et de reptiles. La présence d’une couverture pierres-roches dans des endroits frais tels que les éboulis et rebords de falaises sont très propices à plusieurs formes reptiliennes. Le massif des Béni Snassen abrite 22 espèces, parmi lesquelles 6 amphibiens et 16 reptiles. Il s’agit d’une zone où des prospections herpétologiques à fond sont assez rares et nous pensons qu’au moins 5 autres espèces peuvent y être retrouvées. L’absence de natrix maura par exemple est fort surprenante dans une zone où les amphibiens sont bien représentés. Etant donné sa position biogéographique, ses composantes climatiques et de végétation très particulières, un mélange d’éléments d’origines et affinités très diverses s’y donnent rendez-vous. Ainsi s’y côtoient des Eurosibériennes (Bufo bufo, B. viridis), des Saharo-Sindiennes (Chalcides ocellatus), des Ibéro-Maghrébies (Mauremys leprosa, Coluber hippocrepis, Macroprotodon cucullatus, etc.) ou encore des Maghrébies (Salamandra algira, Discoglossus pictus, Saurodactylus mauritanicus, etc.). La plus grande menaces qui pèse sur cette zone où les formations arborées et arbustives sont dominantes, sont les incendies. Cependant, l’activité touristique de plus en plus croissante se fait probablement sentir sur les habitats d’une part mais aussi directement sur les espèces. La persécution des amphibiens et des reptiles la part de l’Homme, très ancienne, a des racines culturelles, mythologique et même religieuses. 3.2 Niveau de sensibilité des différents habitats utilisés par les espèces intéressantes
Jusqu’à présent la majorité des travaux herpétologiques réalisés dans les 5 zones étudiées ont concerné surtout des aspects taxonomiques. Il est urgent que des étude de la dynamique des populations, de l’Ecologie trophique et de reproduction des espèces soient réalisées. En fait pour protéger et conserver nos espèces, il faudrait en premier lieu connaître leur écologie mais aussi avoir des chiffres qui puissent nous dire quelles sont les espèces représentées par des populations dont dont les effectifs sont alarmants. Taxons à étudier d’urgence : Salamandra algira Alytes maurus Psammodromus blanci Chalcides parallelus Ch. mauritanicus Vipera latasti 3.4 Les objectifs prioritaires de protection
Deux grandes mesures de protection légales doivent être prises par l’Etat afin de protéger les amphibiens et les reptiles ; la première, interdire ou, dans des cas très concrets, régulariser strictement la capture, manipulation, exportation et vente de ces animaux. La seconde et la plus importante, protéger rigoureusement les habitats qui abritent ces espèces.
La législation des espèces. Selon l’article 8 du décret n° 582-62, tous les reptiles marocains non venimeux sont protégés. La normative ne fait cependant aucune allusion aux amphibiens, qui devraient être tenus en compte, d’urgence. En outre, les reptiles venimeux devraient également être réglementés. Le Maroc a signé et ratifié la convention of International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (1976) et la Convention de Berne (1994). Il existe donc une base légale qui peut être utilisée contre le trafic des amphibiens et les reptiles. Toutefois, pour que ces lois ne soient pas uniquement des éléments décoratifs, elles doivent être appliquées correctement.
Protection des habitats. La protection des habitats ne peut se faire qu’en collaboration avec les habitant de ces zones. Une sensibilisation de ces derniers doit être entreprise afin de leur montrer l’importance de la biodiversité. Interdiction des collectes illégales.
3.6 Usage patrimonial 3.7 Suivi |
![]() | ![]() | «reproduction sociale». IL est désormais ressenti comme synonyme de déterminisme, de fatalité, de destin. IL est devenu un thème... | |
![]() | «Le goût et l'alimentation dans l'Antiquité» Dossier d'Archéologie mars / avril 2014 | ![]() | |
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