Plan d’action pour l’application du Programme de travail sur les aires protégées de la Convention sur la Diversité Biologique

Le Parc National EL Feija
(Tunisie)
Soumis au Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique Le 14/ 06/ 2012
Information sur les aires protégées:
Le Point Focal du PdTAP: (Nom, coordonnées)
Pas encore désigné
Nom de l’agence d’exécutive: (Ajoutez le nom du principal organisme gouvernemental)
Ministère de l’Agriculture et le Ministère de l’Environnement
Nom du comité multipartite: (Ajoutez la description du comité)
Pas de comité encore constitué.
Description du système d’aires protégées
Objectifs nationaux et la vision pour les aires protégées La Tunisie, pays aride, soumise à l’influence du climat méditerranéen avec une moyenne de pluviométrie n’excédant pas les 200 mm/an, dispose d’une variété spécifique et écosystémique bien importante variant du Nord au Sud. L’actualisation de l’étude nationale sur la diversité biologique en 2009, a décelé que le nombre d’espèces animales et végétales terrestres et aquatiques identifiés jusque là s’élève à environ 7200 espèces. Ces dernières se trouvent réparties sur 69 écosystèmes naturels et environ 12 agro systèmes.
Actuellement le Ministère de l’Environnement (DGEQV), en collaboration avec les départements concernés en l’occurrence la Direction Générale des Forêts, est en train d’élaborer une étude portant sur « l’analyse de la représentativité écologique et de l’efficacité de gestion des aires protégées en Tunisie ». Cette étude a pour objectifs, notamment :
Identifier les lacunes et les défaillances au niveau du système national des aires protégées en vue de faire les ajustements nécessaires ;
Renforcer le système national des aires protégées sur le plan de la représentativité écologique
Améliorer l’efficacité de gestion au niveau des différents sites en vue d’atteindre leurs objectifs de création;
Contribuer à la préservation des éléments constitutifs de la biodiversité à haute valeur écologique dans une vision d’intégrité éco-systémique (milieu naturel, social, culturel,…),
Contribuer à atteindre les objectifs de la CDB.
Cette étude est d’une importance stratégique pour le pays du fait qu’elle va nous aider à définir les priorités nationales et de mette en exergue les lacunes écologiques et des approches de gestion. Cette étude permettra aussi l’identification de nouvelles aires protégées selon qu’il convient afin de couvrir tous les sites et écosystèmes nécessitant une protection et conservation.
Aussi la DGEQV a mené en 2010 en collaboration avec l’UICN, une étude sur les possibilités de diversifications des catégories des aires protégées selon l’approche de cette dernière. Cette étude servira comme outil juridique pour pouvoir diversifier les catégories et par suite les objectifs et les approches de gestion.
En effet, parmi les objectifs majeurs dont la Tunisie doit atteindre sont les suivants :
Sur le plan institutionnel et juridique : les aires protégées sont gérées par les services compétents du département en charge des forêts relevant du ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche tels que stipulé par le Code forestier (loi 1988 amendé à plusieurs reprises notamment en 2005). Toutefois ce Code a été muet au sujet des Aires Protégées Marines et Côtières (APMC) puisqu’elles sont hors domaine de compétences du département chargé des forêts. Devant ce constat, le Ministère chargé de l’environnement à travers l’Agence National de Protection et l’Aménagement du Littoral, a entamé les travaux nécessaires pour l’élaboration d’une base juridique pour la création et la gestion des AMPC. Ces travaux ont été couronnés en juillet 2009 par la promulgation de la loi sur les APMC. Cette nouvelle loi, permettra à la Tunisie d’entamer une nouvelle ère en termes de création et de promotion des aires protégées marines et côtières. Ce projet sera certainement d’une grande utilité pour appuyer les démarches nationales visant à renforcer le réseau des APMC.
Aspect quantitatif
Actuellement la Tunisie compte 44 aires protégées terrestres désignées (17 parcs nationaux et 27 réserves naturelles). Le taux de couverture des aires protégées est autour de 7 %. Toutefois, la représentativité écologique de ce système mérite d’être évaluée et améliorée. En effet la DGEQV a entamé, en septembre 2010 (étude en cours), la réalisation d’une étude portant sur l’analyse et l’évaluation de la représentativité écologique et l’efficacité de gestion des aires protégées. Cette étude permettra d’avancer des résultats, des orientations et des recommandations visant à intégrer de nouveaux sites d’intérêt écologique et biologique au niveau du réseau national des aires protégées outre l’amélioration de l’approche de protection et de gestion des aires protégées existantes. Des révisions des limites et d’éventuelles extensions des aires protégées déjà crées sont aussi attendues.
D’autre part, concernant les aires protégées marines et côtières et vu le manque actuel de capacités techniques et financières, il est recommandé que le présent projet appuiera les acteurs nationaux concernés dans leur démarche d’exploration, de création et de gestion de ces espaces marins et côtiers conformément aux standards internationaux et aux spécificités du contexte national, régional et local de la Tunisie
Aspect qualitatif
L’efficacité de gestion : Consciente de l’importance de conduire une gestion saine et efficace permettant l’atteinte des objectifs de création des aires protégées, une étude a été engagé en 2010 portant sur l’évaluation de l’efficacité de gestion au niveau du réseau national des aires protégées. Dans ce cadre une analyse approfondie des approches de gestion actuellement adoptés sera réalisée. L’efficacité de gestion sera analysée à travers les approches et les méthodologies d’évaluation les plus recommandées à l’échelle internationale telles que celles du WWF et de l’UICN. Le système financier
En Tunisie, le système des aires protégées ne bénéficie pas d’un mécanisme financier indépendant et durable. A ce sujet, le financement des activités ayant trait aux aires protégées est faiblement assuré par l’État dans le cadre du budget annuel du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche. En effet, une petite allocation financière d’un montant de 70 000 $ US est accordée annuellement à tout le système des aires protégées. Ce mécanisme de financement s’avère être très limité pour subvenir aux besoins des aires protégées, et permettre la mise en œuvre de leurs plans de gestion.
La majorité des fonds mobilisés pour les aires protégées jusque là proviennent des projets de coopération bilatérale et multilatérale (coopération japonaise, FEM, PNUD, Banque Mondiale, etc.)
Partant de ce constat, le présent projet sera appelé également à engager une réflexion en vue de soumettre des propositions concrètes pour améliorer le système de financement des aires protégées existant et garantir sa durabilité. Les plans d’aménagement et de gestion des aires protégées en Tunisie
L’identification, la délimitation et la création d’aires protégées restent toujours une étape fondamentale mais insuffisante en l’absence d’un plan d’aménagement et de gestion du site. L’élaboration et la mise en œuvre de plans d’aménagement et de gestion sont d’une importance cruciale pour garantir la survie du site et définir les modalités de gestion les plus appropriés dans le temps et dans l’espace afin de permettre au système des aires protégées de jouer le rôle qui lui est assigné.
Actuellement en Tunisie, seules 8 aires protégées terrestres disposent de plans de gestion et d’aménagement réalisés dans le cadre de projets de coopération internationale et malheureusement ne sont pas encore appliqués. Le reste des aires protégées, faute de moyens financier n’ont pas pu bénéficier de tels documents. Couverture des aires protégées existant
Parcs Nationaux :
Nom du Parc
| Date de création
| superficie (ha)
| Type d’écosystème | Gouvernerat
| Zembra et zembretta
| 1977
| 5095
| Insulaire
| Nabeul
| Ichkeul
| 1980
| 12600
| Montagne-lac-marécage
| Bizerte
| Boukornine
| 1987
| 1939
| Forêt Thuya de berbérie
| Ben Arous
| Feïdja
| 1990
| 2632
| Forêt de chêne zeen et de chêne liège
| Jendouba
| Bouhedma
| 1980
| 16448
| Pseudo-savane a acacia raddiana
| Sidi bouzid,Gafsa
| Chaâmbi
| 1980
| 6723
| Forêt de Pin d’Alep
| Kasserine
| Sidi Toui
| -
| 6315
| Erg
| Mednine
| Jebil
| 1994
| 150000
| Sahara
| Kébili
| Dghoumes
| 2010
| 8000
| Sahara
| Tozeur
| Jbel Orbata
| 2010
| 5746
| Ecosystème de la dorsale tunisienne
| Gafsa
| Jbel M’Ghilla
| 2010
| 16249
| Ecosystèmes de pin d’Alep
| Kassrine et Sidi Bouzid
| Sangher-Jabbes
| 2010
| 287000
| Ecosystèmes désertiques
| Tatouine
| Jbel Serj
| 2010
| 1720
| Relique d’Erable, de Chène liège
| Siliana-Kairouan
| Jbel Zaghdoud
| 2010
| 1792
| Ecosystème de Kharroubier et chênes
| Kairouan
| Jbel Zaghouan
| 2010
| 2024
| Genévrier de Phénicie et habitats pour les rapaces
| Zaghouan
| Jbel Chitana-Cap Negro
| 2010
| 10122
| Formation de chêne liège
| Bizerte-Béjà
| Oued Zeen
| 2010
| 6700
| Formation de Chêne Zeen
| Jendouba
| Total
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| 541105
|
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