Chapitre 24 – Notes de cours
L’agriculture dépend de l’interaction de plusieurs systèmes naturels. Décris chacun de ces systèmes et explique comment il contribue ou nuit au succès de l’agriculture.
L’agriculture dépend de l’interaction de quatre systèmes naturels :
le climat : deux variables climatiques contribuent au succès de l’agriculture, soit la chaleur et l’humidité.
La chaleur : La quantité de chaleur (mesurée par les degrés-jours de croissance, la saison de croissance et la période sans gel) détermine quelles cultures faire pousser et combien de temps cela prendra. S’il n’y a pas assez de chaleur dans le système, les fermiers peuvent choisir de faire pousser une culture qui possède une saison de croissance plus courte. Dans un cas extrême, l’utilisation d’une serre ou d’une construction de même type peut permettre aux fermiers de faire pousser des cultures dans des endroits qui seraient autrement trop froids pour celles-ci.
L’humidité : La quantité de précipitations et le niveau d’évapotranspiration sont des variables dont le fermier se sert pour déterminer quelles cultures faire pousser avec succès. Étant donné que les régions chaudes ont des niveaux d’évapotranspiration élevés, elles ont besoin de plus de précipitations. Si la quantité d’humidité disponible est limitée, il faut alors faire pousser une culture différente et moins exigeante. Des techniques d’aridoculture peuvent être utilisées pour préserver l’humidité disponible. Dans certains cas, l’irrigation est possible.
Le sol : Le sol est une substance complexe composée de minéraux, d’eau, d’air, de bactéries et d’humus (limon). Il constitue un point d’ancrage pour les plantes et leur fournit des nutriants. Un sol comportant un mélange équilibré de sable, de racines, d’argile et d’humus est idéal pour la croissance des plantes. Le sol manque parfois de nutriants essentiels, en raison de la sécheresse du climat qui nuit à la formation de l’humus, et est sujet au lessivage du sol. On peut ajouter des nutriants en appliquant du fumier ou des engrais chimiques. Une rotation plus efficace des cultures peut aussi améliorer la fertilité du sol.
La biologie : Certains organismes tels que les vers de terre et les abeilles sont très bénéfiques à l’agriculture. Par contre si un emplacement est infesté d’un grand nombre d’insectes nuisibles, les fermiers doivent alors prendre des mesures pour les contrôler. Plusieurs approches pour le contrôle des organismes destructeurs sont possibles : l’utilisation d’insecticides chimiques, des techniques de culture différentes, des contrôles biologiques et la culture des plantes génétiquement modifiées résistantes aux insectes.
La topographie : Les caractéristiques des terres ont un effet sur la productivité agricole. Une terre plane bien drainée convient habituellement mieux à l’agriculture. Les vallées fertiles et les deltas sont également très productifs. Par contre, les régions montagneuses ou accidentées qui ont tendance à perdre leur terre végétale à cause de l’érosion sont moins productives. Les régions planes et sablonneuses avec des nappes phréatiques peu profondes sont aussi moins productives parce qu’elles sont trop humides pour l’agriculture.
Choisis quatre insuffisances agricoles et décris les méthodes utilisées pour y remédier.
Insuffisance
| Solutions
| Saison de croissance trop courte ou trop fraîche
| Cultiver des plantes qui exigent une saison de croissance courte
Mettre au point des variétés qui arrivent plus vite à maturité
Faire germer les semis en serre
| Humidité insuffisante
| Irriguer
Privilégier des méthodes de culture qui conservent l’humidité
Mettre au point des variétés qui nécessitent moins d’eau
| Sols infertiles
| Utiliser des engrais naturels, par exemple du fumier, du compost
Utiliser des engrais chimiques
Faire des rotations de cultures appropriées
| Terrain montagneux
| Aménager des terrasses
Utiliser des pratiques agricoles qui minimisent l’érosion
| Terrain humide et bas
| Choisir des cultures qui tolèrent ou requièrent de l’eau en abondance, par exemple le riz
Drainer les sols
| Manque d’insectes utiles
| Introduire les insectes, par exemple des coccinelles et des abeilles
| Surabondance d’insectes nuisibles
| Épandre des insecticides chimiques
Introduire des insectes prédateurs
Utiliser des méthodes agricoles qui limitent les insectes
Cultiver des plantes génétiquement modifiées qui résistent aux insectes
| Surabondance de mauvaises herbes
| Épandre des herbicides chimiques
Désherber à la main
Cultiver des plantes génétiquement modifiées adaptées aux herbicides
Utiliser des méthodes agricoles qui minimisent les mauvaises herbes
|
Pourquoi peut-on considérer la terre comme une ressources à la fois renouvelable et non renouvelable?
La terre agricole est renouvelable en ce sens que si on l’utilise convenablement, elle est capable de produire de nouvelles récoltes année après année. Toutefois, les terres agricoles de qualité sont en nombre limité au Canada (en fait, seulement 0,5% du territoire entier). Par conséquent, si cette terre est pavée ou utilisée à d’autres fins que l’agriculture, elle ne peut être remplacée et devient, en ce sens, non renouvelable.
A) Qu’est-ce que l’inventaire des terres du Canada?
L’inventaire des terres est le classement de la plupart des terres du sud du Canada effectué par les gouvernements fédéral et provinciaux. Il détermine le potentiel d’utilisation des terres pour le tourisme, l’agriculture, l’exploitation forestière, les réserves fauniques, etc.
B) Dans tes mots, indique les caractéristiques de chacune des sept classes de terre.
Dans ton cahier de notes, construis un tableau similaire au tableau 24.11 et remplis-le.
| Agriculture intensive
| Agriculture extensive
| Taille des fermes
| petite
| grande
| Utilisation de la machinerie et de la main-d’œuvre
| grands investissements en main d’œuvre et en machinerie
| équipement mécanique puissant, peu de main d’œuvre
| Types d’activités agricoles
| fruits, légumes, produits laitiers, volaille, porc, tabac
| bétail, grains, oléagineux, agriculture mixte
|
Construis un tableau semblable à celui de la figure 24.12. Sers-toi de la carte de la figure 24.10 et de données de la figure 24.13 pour remplir ton tableau.


Pourquoi l’agriculture dans les Prairies se concentre-t-elle sur la culture extensive du blé et l’élevage extensif du bétail et celle du sud de l’Ontario et du Québec, sur la culture intensive des légumes et des fruits et la production laitière?
Les terres des provinces des Prairies sont impropres à l’agriculture intensive à cause du climat sec et des courtes saisons végétatives. Par exemple, en Alberta, il faut une terre de 20 hectares pour élever un troupeau de bovins alors qu’en Ontario, une terre de 2 hectares suffit.
À quoi peut ressembler la vie d’une famille qui exploite une ferme possédant des terres de classes 6 et 7? Quelles sont les activités agricoles possibles?
Il est difficile d’en tirer un revenu parce que même les terres de classe 6 ne peuvent servir qu’à la culture fourragère grossière. À moins de posséder une terre immense, la famille devra gagner sa vie autrement que par l’agriculture.
13. La figure 24.13 illustre la valeur de la production agricole par province en 2003.
a) Pour chaque province, calcule le pourcentage du total canadien que représente la valeur de sa production agricole.
Par exemple, pour Terre-Neuve et Labrador : (81 000 000$ / 34 098 000 000$) X 100% = 0,24%

b) Construis un graphique circulaire qui montre les pourcentages calculés en a).

c) Quelle province a la plus grande valeur de production agricole? Quelle province a la plus petite valeur? Explique ces valeurs extrêmes.
L’Ontario produit la plus grande quantité de produits agricoles en raison de son climat chaud et de la disponibilité de la classe 1 dans la partie sud de la province. Cette terre produit de bonnes cultures pour les marchés de la ville (agriculture intensive). Terre-Neuve-et-Labrador produit la plus petite quantité en raison de son paysage rocheux, de son climat sévère et de la pauvreté des sols sans presque toute la province.
d) Quelle est la relation entre la valeur de la production agricole et la disponibilité des bonnes terres agricoles?
La valeur de la production est liée à la disponibilité de terres agricoles bonnes ou excellentes au centre du Canada, tel que le montre le classement de l’Ontario et du Québec et les valeurs élevées de production dans les Prairies qui ont moins de terres de classes 2 et 3. |