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1792 (21 août)
Tous les moines n’ont pas quitté la ville, et il en est qui portent encore la robe, ce que dénonce un arrêté du Tribunal de police de la commune de Brantôme : il leur demande de ne plus porter le costume religieux car

« …considérant que le premier de ses devoirs est de maintenir le bon ordre, que les costumes ecclésiastiques peuvent exposer à quelques insultes ceux qui continuent à s’en servir, que le décret qui les supprime nécessite la plus prompte exécution, que nombre de cy-devant moines habitants de cette commune s’obstinent à faire parade de leurs forces, les ecclésiastiques qui en sont revêtus et qui habitent cette commune se présenteront dans les vingt-quatre heures à notre greffe déduire les raisons qu’ils ont d’être récalcitrants ».

Cf. Délibération municipale, arrêté du Tribunal de Police de la Commune de Brantôme, 21 août 1792.

Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.
1793 (18 décembre)
Dans la chapelle de Notre-Dame-du(des)-Reclus, au-dessus de l’autel taillé dans le roc, les commissaires de la Révolution relèvent que « ses vêtements et sa couronne étaient peints d’une vieille dorure, avec, autour du cou deux croix d’argent et deux scapulaires ». Et, à côté, des images sur cuivre de la Cène et de l’Adoration des Mages, des tableaux de Marie-Madeleine et de saint Benoît « méditant sur la solitude », d’un œuf d’autruche et de l’ex-voto d’un navire offert par Dupuy en 1735, les enquêteurs se font présenter par la sacristine douze robes de la madone dont neuf en soie, une en velours cramoisi et deux en indienne. […] cette statue fut cachée par l’un des chefs révolutionnaires qui la vendit aux enchères, la racheta en sous-main et l’offrit à l’hospice dirigé par les religieuses. La Vierge resta à l’hospice de Brantôme jusqu’à la fin de la Grande Guerre, époque à laquelle elle fut placée dans l’église paroissiale. 
Cf. J. Pradier (abbé),

Re. Pierre Pommarède, Le Périgord des églises et des chapelles oubliées, Une grotte qui n’est jamais visitée : Notre-Dame-des-Reclus (Brantôme), éd. , Périgueux, .
An 2 (29 messidor)
Premier arrêté de la République concernant ses prisonniers de guerre : la Dordogne ne figure pas dans les départements chargés de les recevoir.
Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.
An 2 (17 thermidor)
Les districts de Périgueux, Sarlat et Nontron sont désignés pour recevoir les prisonniers des Armées étrangères.
Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.
An 3 (8 nivôse)
Les districts de Périgueux, Nontron, Excideuil et Bergerac doivent prendre les prisonniers de l’Armée des Pyrénées Orientales.

« … trop nombreux pour tous rester à Périgueux, les prisonniers étaient acheminés par petits groupes vers des dépôts secondaires et tout particulièrement vers les chefs-lieux de cantons, comme c’est le cas pour Brantôme. Cette commune, déjà lieu d’étapes pour ceux qui transitaient dans les deux sens, devenait de plus en plus dépôt permanent à partir de l’an 4.  La plupart du temps, ces prisonniers ne reswtaient à Brantôme que quelques jours, voire seulement une nuit, mais dès lors se posait le problème du logement, de l’alimentation et du transport des prisonniers… »

Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.
An 4 (25 thermidor)
Répugnance des Brantômais à accueillir des prisonniers de guerre, chez eux ou dans les lieux publics de la commune.

« Cent prisonniers destinés à Nontron sont annoncés. On hésite entre les faire coucher dans l’église paroissiale, sous la halle ou leur donner un billet de logement [soit chez l’habitant]. Très vite la proposition de la halle est laissée de côté car « ouverte de toutes parts, que ne connaissant ni les mœurs ni la probité de ces hommes nos plus grands ennemis, il ne pourrait y avoir que des craintes et du danger de les laisser libres surtout dans la nuit. » Les habitants « manifestent d’avance leur répugnance à loger chez eux des étrangers vis-à-vis desquels on ne peut qu’avoir des crainte, et qu’on annonce être très mal vêtus et vermineux ».

Le choix se porte donc sur la chapelle de l’Abbé, « un lieu sûr et bien fermant » et ce malgré l’opposition du commissaire du Directoire qui affirme qu’elle sert au culte et qu’en conséquence elle ne peut pas être transformée en dépôt de prisonniers… »

Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.

Or. Archives départementales de la Dordogne, 11 L 1o6.
An 4 (3o fructidor)
Un autre convoi arrive, sans être annoncé, cause d’une violente altercation. On ne veut plus d’eux dans l’église. Le commissaire du Directoire n’est pas entendu. L’affaire est portée devant l’administration départementale. Une séance houleuse et passionnée se tient à Brantôme.

Les prisonniers sont mal aimés, sales et mal vêtus, mal logés, mal nourris. Ils incommodent par leurs dégradations, par la fumée de leurs feux la nuit, par l’odeur des feuillées rudimentaires et fosses d’aisance, juste au bord de la rivière. On va jusqu’à brûler deux fois par semaine du genièvre dans leur local pour purifier l’air… Ceci résume cela :

« … qu’on fasse vider le trou qui leurt a servi de fosse d’aisance, qu’on couvre de feuillages ou de toute autre manière celle pratiquée sur le bord de la rivière afin que personne surtout les femmes et les filles ne soient exposées à voir des hommes nuds, qu’il soit donné un sceau er une corde aux commissaires gardiens afin de laver tous les jours le mûr contre lequel ils s’appuyent… »

Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.

Or. Archives départementales de la Dordogne, 11 L 1o6.
Entre 179o et 1811

.

Tous les prisonniers ne rentrent pas dans leur pays d’origine ; certains s’établissent à Brantôme, y continuent la profession apprise pendant leur détention et, s’y étant mariés avec des femmes du canton, y fondent une famille.
Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.

Or. Archives départementales de la Dordogne, 8 L 35.

Registres d’état civil de Brantôme, actes de mariage du 9 messidor de l’an 9, du 24 brumaire de l’an 13, du 24 décembre 1811…
1794
A la Révolution française, Louis-Auguste Bertin, dernier abbé commendataire de Brantôme, était parit avec sa sœur, la demoiselle de Creyssac, rejoindre son plus jeune frère, Henri-Léonard-Jean-Baptiste, ministre de Louis XV et de Louis XVI, émigré à Aix-la-Chapelle. Il serait mort là le 25 juin 1794.
Cf. Michel Cabanac, Retour sur les origines d’une famille périgourdine, La véritable généalogie d’Henri Bertin, ministre de Louis XV, de la noblesse consulaire à la noblesse de cour, Bordeaux, juillet 2o1o.

XIXème siècle
Elévation de la longue façade, « avec un corps central affligé de bossages et d’un couronnement assez vulgaire : statue de la Liberté, à moins que ce ne soit de la Justice, ou encore de la République, statue encadrée d’ailerons. A l’intérieur, on s’en donne à cœur-joie pour pasticher un escalier Renaissance de Périgueux ! »
Cf. Jean Secret, Brantôme et sa région, éditions Floury, 1948.
An X (18 germinal)
En vertu de l’article 75 de la loi promulguée à cette date, l’église paroissiale de Brantôme est réaffectée au culte pour la paroisse. Très vite, la paroisse de Saint-Pardoux-de-Feix et partiellement celle de Saint-Laurent-de Gogabaud lui sont annexées, ce qui soulèvent des protestations : la démographie augmente sensiblement à Brantôme (25oo « âmes ») et ces annexions incitent à requérir plutôt l’utilisation de l’ancienne abbatiale qui devrait donc devenir paroissiale…
Cf. Marianne Duché, Brantôme à jamais, éd. Virmouneix, Thiviers, 1982.
Entre 1789 et 1846…
Gravure de Léo Drouyn représentant l’abbatiale et le clocher dans leur état ruiné, avant que soit entamée une première restauration.
Cf. E. Vauthier, Explication de la gravure [du clocher de l’abbatiale, par Léo Drouyn], in Annales archéologiques de Didron, 1854, p. 24.
1804
L’Empire confie à la « Miséricorde » de Brantôme ses malades (la Révolution l’avait persécutée !).
Cf. Pierre Pommarède, Brantôme et Bourdeilles oubliés, éd. Fanlac, Périgueux, 198o.
1811 (Premier Empire)
Ambiance et température brantômaises…

« Quant à la petite ville de Brantôme (ou si vous voulez le bourg, ou pour mieux dire, le village, ou encore mieux le hameau) elle est agréablement située. Je me rappelle avec plaisir les charmants coteaux qui la dominent. Si je l’habitais, je me ferais un kiosque tout en haut de la garenne des Bénédictins. Là, je pourrais contempler les étoiles et converser tranquillement avec mes Grecs et des Latins… Et le sexe, Monsieur le Docteur, que fait-il ou qu’en fait-on à Brantôme ? Votre dernière lettre n’en contient pas un seul mot. D’où vient que vous avez oublié un point d’une telle importance ? Dites-moi, je vous prie, quelle est la belle du jour et comment on s’amuse à ce carnaval ? … »

Cf. Jean Secret, Brantôme et sa région, éditions Floury, 1948.

Or. Lettre de M. de Mourcin, professeur au Collège de France, à M. Duvigneaud fils, docteur en médecine à « Brantôme près de Bourdeille », 1811.
1812 (14 juillet)
L’ancienne abbaye devient dépôt de mendicité (par décret de Napoléon Ier, signé à Vilna).
Cf. Pierre Pommarède, Brantôme et Bourdeilles oubliés, éd. Fanlac, Périgueux, 198o.

Syndicat d’Initiative, Brantôme, Venise du Périgord, éd. Virmouneix, Thiviers, 1979.

Claire Delbos, Vu de mon clocher : Brantôme, interview de Paul Dubuisson, in Le Journal du Périgord, n° 3, décembre 1989.
1814 (février)
Epidémie probable de « fièvre des prisons ». Sur quelque 92 prisonniers de guerre entrés à Brantôme (Allemands, Autrichiens et Hongrois, du 1er au 27 février), onze Autrichiens doivent être admis à l’hôpital de Brantôme. L’épidémie touche un grand nombre d’habitants qui en périssent, comme quatorze prisonniers dont on ne connaît ni le nom ni la nationalité.
Cf. Monique Bouthier, Brantôme, Etude sociale démographique, Fin XVIIIème – XIXème siècles, Université de Paris IV – Sorbonne, Institut d’Histoire, 1991-1992.

Or. Archives départementales de la Dordogne.

Délibération municipale de Brantôme, 24 mars 1817.
1816 (16 juin)
Inauguration à Brantôme du buste de Louis XVIII, en présence du préfet du département, de deux généraux et de la noblesse de la contrée.
Cf. Claire Delbos, Vu de mon clocher : Brantôme, interview de Paul Dubuisson, in Le Journal du Périgord, n° 3, décembre 1989.
Au début du XIXème siècle

Les Carnets de voyages de deux illustres Anglais parcourant les routes du Périgord nous renseignent, dans un style proche du journal intime, avec une précision remarquable, sur ce qu’était le pays de Brantôme à l’époque…

« Brantôme, petit village du Moyen Âge, bâti sur une île de la Drône, et jadis entouré de murs, mais qui n’a d’intéressant que son heureuse position et sa belle abbaye de Bénédictins fondée par Charlemagne.

En arrivant, le voyageur remarque à peine les humbles toits rougeâtres de Brantôme ; mais ses regards se portent aussitôt, et s’arrêtent, sur la ligne que lui présente, au pied du coteau, l’abbaye, ses longs et beaux édifices, son église, son clocher antique, dont toute l’architecture se dessine en gris sur le vert foncé des taillis, placés là comme fond de tableau.

Les détails de ce joli paysage ont aussi leurs charmes. Ces petits ponts qui joignent la ville à l’abbaye et à la plaine ; ces eaux que l’on voit çà et là fuir sous de frais ombrages ; ces maisonnettes et leurs galeries qui bordent la rive gauche ; et, sur l’autre rive, cette suite d’énormes cavernes

ouvertes en antre derrière l’abbaye, est autant de singularité. Les cavernes que je viens d’indiquer sont autant d’ouvertures de carrières pratiquées au pied du coteau. Quelques-unes ont été abandonnées aux pauvres de l’endroit, et la misère repose sous les voûtes d’où sortirent les murs d’une opulente abbaye.

Le clocher de l’abbaye passe pour dater du temps de Charlemagne ; je n’ai rien vu dans sa construction qui m’oblige de rejeter cette tradition. Les cloîtres et une partie de l’église sont ruinés. On doit moins regretter l’abolition de l’usage, au moins superstitieux, où étaient les femmes du pays de venir remuer trois fois le verrou de la porte de l’église, dans l’espoir de devenir fécondes.

L’abbaye avait autrefois ses caves dans les carrières. C’est dans cette partie que se trouvent deux bas-reliefs singuliers. L’un représente un crucifix, accompagné à droite des saintes femmes et de saint Benoît ; à gauche d’un seul religieux : l’autre bas-relief me paraît figurer un mausolée. Au milieu, on voit la Mort, soutenue par deux squelettes ; au-dessous, deux anges embouchant la trompette ; plus bas deux bénédictins à genoux, soutenus par deux anges ; plus haut, une rangée de têtes monacales.

Enfin, à un quart de lieue, nous avons vu un dolmen, monument barbare, comme on en voit partout, jusque chez les sauvages. Je n’ai encore rien lu de raisonnable sur ces pierres.

J’ai remarqué dans les moulins de Bourdeilles et de Brantôme deux sortes de meules, les unes provenant de Vigonat ou de carrières semblables, les autres de petits fragments de quartz argileux et irréguliers : on m’a dit que les carrières de ces dernières meules se trouvaient à Richemont.

Le lendemain, nous nous remîmes en route, longeant la rive droite de la Côle… »


Cf. Carnets traduits en 1828. Cités par Marie-Pierre MAZEAU-JANOT dans L’Almanach du Périgourdin, 2oo7.
1834
Description de l’abbatiale ruinée. Elle appartient au Département de la Dordogne, et l’abbé Audierne, vicaire-général de Périgueux et conservateur des monuments historiques de la Dordogne propose qu’elle soit cédée à la ville de Brantôme, pour être rendue au culte… et restaurée donc.

« Cette église est aujourd’hui abandonnée : elle tient aux bâtimens de l’abbaye appartenant au département de la Dordogne, elle est sans charpente ; il pleut sur la voûte : il serait à désirer que ce monument de construction romane fût cédé à la ville de Brantôme, qui, manquant d’église, la restaurerait pour la rendre au culte : on pourrait en faire la demande au conseil général.

Les ornements du clocher commandent une attention particulière : on y voit plusieurs colonnes antiques en marbre. Le clocher est de forme pyramidale : l’on voit des M en relief sur ses faces : on croit généralement que l’époque de sa construction remonte à Charlemagne. »

Cf. Abbé Audierne, Notice sur les églises du département de la Dordogne, offrant quelqu’intérêt à la Société française, pour la conservation des monuments, in M. de Caumont, Bulletin monumental, Ier volume, Paris-Rouen-Caen, 1834.
1835
Matrices cadastrales.
Cf. Archives municipales de Brantôme et archives de l’Association Initiatives-Patrimoine.

Le dernier siècle de Vie traditionnelle en Brantômais (Ouvrage collectif), Projet d’action éducative, Collège de Brantôme, Brantôme, octobre 1986.
Enquête statistique départementale de 127 questions, en trois questionnaires, conçue par Cyprien Prosper Brard, ingénieur des Mines, commandée par le préfet du département alors royal de la Dordogne, Romieu (1833-1845), et réalisée auprès du maire, le Dr Duvigneaud, sur l’état général de sa commune. La réserve que ce dernier met dans ses réponses est évidente ; il craint une surenchère des impôts pour ses concitoyens et minimise en tous points la « productivité » ou les « ressources » de sa localité. Si l’objectif du préfet est de s’instruire – il n’est guère plus vieux dans ses fonctions que le jeune maire -, le résultat n’est pas dépourvu d’agrément dans sa lecture… et la mentalité profonde du pays en ressort immanquablement, même s’il a ses limites dans la valeur des données fournies. (N.d.l.r.)
Cf. « Statistique

Archives départementales de la Dordogne et archives de l’Association Initiatives-Patrimoine.

Le dernier siècle de Vie traditionnelle en Brantômais (Ouvrage collectif), Projet d’action éducative, Collège de Brantôme, Brantôme, octobre 1986.
XIXème s.

Sous le Ministère du comte Duchâtel
184o
L’église abbatiale est classée monument historique.
Cf. F. Deshoulières, Brantôme, p. 339.

Jean Secret, Périgord roman, éd. Zodiaque, 1968.

Base Mérimée.
1842
Description des monuments de Brantôme.

Description de l’abbatiale ruinée, avant sa restauration. De son mobilier et des œuvres la décorant.
Cf. Abbé Audierne, Notice sur l’abbaye de Brantôme, son église et son antique clocher, Périgueux, in Annales agricoles et littéraires de la Dordogne, tome 2, Dordogne, IL.,1842.

(Rééd. en 1991 par « Les Amis de Brantôme ».)

Re. J. Pradier (Abbé), Visite aux Monuments de Brantôme et Glane dans son histoire, Imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1898.
Edition des plans de Brantôme pour le Cadastre napoléonien (J2, etc.).
Cf. Archives municipales de Brantôme.
1843
Publication des sections de Brantôme du « Cadastre napoléonien ».
Cf. Cadastre napoléonien, aujourd’hui produit sur la toile.

[Consultable aux Archives municipales de Brantôme.]

Line Becker et Vincent Marabout, Visages du patrimoine en Aquitaine, Dordogne, Val de Dronne, Inventaire régional d’Aquitaine, éditions Confluence, 2oo8.
Le moulin de l’abbaye y figure, équipé de quatre paires de meules à grain.
Avant la restauration de l’abbatiale au XIXème siècle
Deux « ponts » donnaient accès au clocher : l’un dans le couvent, l’autre sur les voûtes de l’abbatiale. Ce dernier n’existe plus en 1898, « et la porte de la tour qui était ouverte sur la montagne est maintenant bouchée ».
Cf. J. Pradier (Abbé), Visite aux Monuments de Brantôme et Glane dans son histoire, Imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1898.
1844
Rétablissement de la couverture de l’église abbatiale. Des lézardes sont visibles dans la maçonnerie.
Cf. F. Deshoulières, Brantôme, p. 339.
Naissance de Georges Bussière à Brantôme. Etudes au Lycée de Périgueux, puis à la Faculté de Toulouse. Procureur de la République à Libourne, Paris, Rochefort ; conseiller à la Cour d’Appel de Bourges, président à celle de Lyon… Magistrat cultivé et disert, poète, épris et érudit de Brantôme, il publie de tout : poèmes, études d’histoire et d’archéologie locales, une histoire de la Révolution en Périgord et une vie de Bertin, le ministre de Louis XIV… Tous les anciens textes sur Brantôme l’intéressent ; il mène fouilles et sondages entre Dronne et abbaye pour relever le plan du « château de l’Abbé » érigé par Amanieu d’Albret, et en retrouve des pièces voûtées, des carrelages de la grande salle, la clef d’une croisée d’ogives aux armes de Pierre de Mareuil, et la base de la tour encore visible débordant sur le canal des Moines.

Les vers sont de lui sous le buste de Brantôme, à la fontaine Médicis.
Cf. Jean Secret, Brantôme et sa région, éditions Floury, 1948.
184o - 1995
Casier d’archives, plan, photographie (1984) de l’ancienne abbaye (école, mairie) : correspondance : travaux, subvention, rapport, écroulement de la chapelle Saint-Anthime (1952) ; utilisation ; charte culturelle ; soutien financier de la C.E.E. (184o-1995)…

Dossier de travaux : restauration de la salle contiguë au chapitre, clocher, pavillon du corps de garde, pavillon Renaissance, tour ronde ; rejointoiement (1984-1988)…
Cf. Ministère de la Culture, Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine (Charenton-le-Pont),

Restauration d’édifices de la Dordogne, série générale, cote de conservation : oo81/o24/oo1o / oo81/o24/oo82 [fiche n° 53].
1846 (3 janvier)
Des crevasses s’étant produites dans la maçonnerie de l’abbatiale récemment recouverte d’un toit, une pile s’effondre, entraînant des doubleaux, des travées de voûtes, des chapelles et onze mètres du mur. Abadie est appelé pour une restauration définitive « dont on ne peut nier le mérite architectural, mais qui défie toute étude archéologique… ».
Cf. F. Deshoulières, Brantôme, p. 339.

1854
La restauration désastreuse a été menée par l’architecte Auguste, Louis, Édouard Bouillon (Paris, 18o5 – 1864).
Sa fiche dans le répertoire des architectes diocésains (et départementaux alors) :

« Élève de l'école des Beaux-Arts et de Vaudoyer, Il construit l'école supérieure et l'école primaire de Bourbon-Vendée en 1836-1837. Architecte du département de la Dordogne, architecte diocésain pour le séminaire de Périgueux après 1848 jusqu'en 1855. »

Reynaud écrivit en 1853 à son sujet (compte-rendu du personnel) :


"M. Bouillon a étudié l'architecture avec succès à l'école des Beaux-Arts, est un bon esprit, a des manières fort convenables et m'a paru être très bien posé à Périgueux où il a su conquérir d'honorables amitiés : il est architecte du département. Je dois ajouter, à mon très grand regret, qu'il a éprouvé un échec malheureux dans de grands travaux exécutés par lui pour la restauration de l'église de Brantôme, de sorte que, malgré tout l'intérêt qu'il m'inspire, je ne saurais vous proposer de lui confier tous les édifices du diocèse. La consolidation de la cathédrale de Périgueux présente de trop grandes difficultés pour que votre administration puisse enlever ce travail à l'architecte distingué qui le dirige avec un talent et une sollicitude que je ne saurais trop louer et y a déjà obtenu un succès des plus remarquables1. Cette opération n'est d'ailleurs pas sur le point d'être terminée, car le monument dont il s'agit réclamera, pendant plusieurs années, des dépenses considérables.

Enfin, l'évêché donnera lieu, dans un avenir qui ne saurait être éloigné, à des travaux extraordinaires. Il faudra donc, aux termes de l'article 1 de l'arrêté du 2o mai dernier, réunir le séminaire aux édifices dont M. Abadie est chargé et dois-je me borner à exprimer le voeu que les circonstances permettent à votre administration d'accorder un dédommagement à M. Bouillon. " »

1 Il s’agit de Paul Abadie, qui prendra le relai à Brantôme.
Cf. Répertoire des architectes diocésains du XIXème siècle, Rubr. Bouillon, Auguste, Louis, Edouard, 18o5-1864 (I).

Catalogue de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, dépendant du Ministère de la Culture, siège de Charenton-le-Pont :

plans et coupes de l’architecte départemental Bouillon, cotes de conservation :: oo82/o24/1oo2  (anct. ooo84o ; ooo836.
1846
Après bien des suppliques aux autorités de l’époque, les Brantômais, lassés de tant de promesses toujours non suivies d’exécution, envahissent et occupent l’abbatiale, sous la conduite d’un autre Pouyade…
Cf. Robert Petit, Regards sur le Passé, I / Au temps de la Révolution, épreuve dactylographiée, Archives - Bibliothèque du Val de Dronne et Association Initiatives-Patrimoine, Brantôme.
XIXème s. / Entre 1847 et 1854
Restauration de l’abbatiale et du clocher par l’architecte Abadie.
Cf. F. Deshoulières, Brantôme, p. 339.

« Il commença par l’église, fit disparaître toute trace des vénérables pendentifs du XIIème siècle et des énormes chapiteaux romans que l’on regrette fort en contemplant le seul rescapé, utilisé comme base de bénitier. Il remailla les murs, noya celui de la façade occidentale dans une surépaisseur qui alourdit le porche roman à multiples voussures, et il relança les voûtes angevines. Après quoi il cisailla le cloître… »

Cf. Jean Secret, Brantôme et sa région, éditions Floury, 1948.

Line Becker et Vincent Marabout, Visages du patrimoine en Aquitaine, Dordogne, Val de Dronne, Inventaire régional d’Aquitaine, éditions Confluence, 2oo8.
1848 (2o janvier)
Rapport de l’abbé Audierne, inspecteur des Monuments historiques : l’abbatiale fut victime des guerres anglaises du XIVème s., relevée de nouveau, sur « de nouveaux plans, avec des voûtes sphériques (coupoles1), comme on le voit à certaines amorces de pendentifs, mais le reste a été remplacé par des « voûtes à nervures ».
Cf. F. Deshoulières, Brantôme, p. 339.

Or. Abbé Audierne, Rapport d’inspection des Monuments historiques, 2o janvier 1846.
1848
Forte crue de la Dronne.
Cf. J. Pradier (Abbé), Visite aux Monuments de Brantôme et Glane dans son histoire, Imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1898.
1849
L’ancienne abbaye est destinée à devenir un « local de filature ».
Cf. Pierre Pommarède, Brantôme et Bourdeilles oubliés, éd. Fanlac, Périgueux, 198o.

Début de la restauration de l’abbatiale et de son campanile sur le rocher.

Explication de la gravure du clocher de l’abbaye de Brantôme par Léo Drouyn « avant la grande restauration commencée en 1849* ».

« L’affreuse charpente, les brêches et les ruines que l’on voit dans la gravure n’existent plus. »
* Plutôt donc 1846.
Cf. E. Vauthier, Explication de la gravure, in Annales archéologiques de Didron, 1854, p. 24.
XIXème siècle (sans précision)
Suivant des traditions orales, rapportées dans une communication de Me Paul Dubuisson au début des années 2ooo, le visage de l’enfant Jésus de la Vierge des Reclus aurait été retaillé alors dans un marronnier* d’Inde…
Cf. Pierre Pommarède, Le Périgord des Eglises et des Chapelles oubliées, éd. Pilote 24, Périgueux, 2oo . (P. Pommarède écrit « dans un marron d’Inde »…).
185o
Edition de la carte de Levasseur, mentionnant Brantôme.
Cf. I.G.N., Paris. En ligne.
Vers 185o
L’enceinte médiévale, détruite lors d’une campagne de restauration entreprise dans les années 185o, s’étendait de la porte Saint-Roch à la porte des Réformés.
Cf. Line Becker et Vincent Marabout, Visages du patrimoine en Aquitaine, Dordogne, Val de Dronne, Inventaire régional d’Aquitaine, éditions Confluence, 2oo8.
Un pont de pierre remplace la passerelle de bois qui relie le moustier à la ville. Ce pont s’appellera longtemps le « Pont du Collège ».
Cf. Pierre Pommmarède, Brantôme et Bourdeilles oubliés, éd. Fanlac, Périgueux, 198o.
1851
Publication de l’ouvrage de l’abbé Audierne.
« Brantôme, petite ville située au confluent de la Drône et de la Côle, aujourd’hui chef-lieu de canton, offre à l’œil l’aspect le plus délicieux. Au milieu d’un admirable tableau que l’art et la nature se sont plu à embellir, s’élèvent un magnifique édifice, jadis la demeure de religieux bénédictins, , et le clocher d’une église dont la fondation remonte à Charlemagne. L’église eut à souffrir dans les guerres anglaises ; mais, restaurée à chaque épreuve qu’elle eut à subir, elle porte encore les traces de ces diverses restaurations, et son sanctuaire, bâti en 1465, laisse apercevoir dans ses sculptures la magnificence de son bienfaiteur, l’abbé de Piédieu.

La grotte qu’habitèrent les premiers religieux existe encore. Mystérieusement obscure, elle inspire la tristesse, qu’augmentent les bas-reliefs qu’on y aperçoit. D’un côté, c’est l’épouvantable scène du jugement général, et, de l’autre, le calvaire avec les douleurs d’une mère et les angoisses de l’amitié. Ces deux tableaux, où la mort ne semble présider un moment que pour être éternellement vaincue, offre les scènes les plus imposantes. Il est probable que ces bas-reliefs ne furent pas l’ouvrage des premiers religieux. Je les crois du XIVe siècle.

Le cloître de l’abbaye mérite d’être visité. Des lierres qui descendent du haut des piliers en masses de guirlandes sur les arcades qu’ils ombragent, une végétation qui, régnant sur la corniche, encadre le préau, et, au milieu, un élante du Japon déchiré par la foudre, tout cela inspire une mélancolie que favorise l’obscurité des galeries. On assure que le fameux Cicéri y puisa ses inspirations pour l’une des décorations de Robert-le-Diable. Ce monument remonte au XVe siècle. Dans les environs de cette ville, il existe un autel druidique parfaitement conservé ; on y rencontre aussi assez souvent des haches celtiques et quelques dards ou traits gaulois en silex. Les carrières de Brantôme, dont la pierre, d’une blancheur remarquable, est remplie de fossiles, méritent d’être visitées ».

Cf. Abbé AUDiERNE, Le Périgord illustré, Guide monumental, statistique, pittoresque et historique de la Dordogne, impr. Dupont, Périgueux, 1851.
1853
Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, visite Brantôme, accompagné du jeune Viollet-le-Duc. Les bas-reliefs de la grotte de l’abbaye lui laissent en mémoire une telle impression que vingt ans plus tard il en pourra réaliser - pour son frère – un croquis assez exact à la plume…
Cf. Marianne Duché, Brantôme à jamais, éd. Virmouneix, Thiviers, 1982.

Claire Delbos, Vu de mon clocher : Brantôme, interview de Paul Dubuisson, in Le Journal du Périgord, n° 3, décembre 1989.
Démolition, par l’architecte Abadie, des premiers bâtiments conventuels de l’abbaye érigés au XVIème siècle, dans le but de dégager les abords de l’église.

Ce qui reste alors : le cloître voûté d’ogives prismatiques, différentes salles dont l’une était une chapelle consacrée à saint Anthime, abbé de Brantôme, voûtée d’ogives flamboyantes qui pénètrent dans des colonnes cannelées, la sacristie et la salle capitulaire dont les deux travées aux nervures prismatiques se fondent aussi dans leurs supports.
Cf. F. Deshoulières, Brantôme, p. 353.

Or. Archives des Monuments historiques, Dossier Brantôme.
1853 (novembre)
L’abbé Sagette, curé de Brantôme, déplore la mauvaise qualité de la restauration effectuée par l’Architecte de la Dordogne, et craint tôt ou tard un écroulement de l’abbatiale…
Cf. E. Vauthier, Flèche de Saint-Denis, in Annales archéologiques de Didron, 1854.

Lettre de M. Sagette, curé de Brantôme, à la rédaction des Annales archéologiques de Didron, qui la publient partiellement, ce qui suscitent des réactions en sens divers.  

« Tous les Périgourdins ne nous ont pas su gré d’avoir inséré la lettre de M. Sagette, et l’on nous accusa d’avoir fait craindre un danger imaginaire… »



  1. (A minuit, le 3 janvier)


Ecroulement de la voûte et de la toiture nouvellement restaurée de l’abbatiale de Brantôme.

« Un regrettable accident a réduit en ruines la magnifique église de Brantôme, si digne d’être conservée, et dont la couverture avait été reconstruite tout récemment. La chute a eu lieu à minuit, le 3 janvier. Il n’y a eu aucune victime, et la partie restée debout ne présente pas de danger. Un tiers de la voûte s’est affaissée avec la moitié de la charpente : c’est la portion qui, partant du pied du clocher et s’appuyant au rocher, se termine à la grande arcade qui liait les deux moitiés de la voûte. Cette grande arcade est détruite, ainsi que la colonne qui la portait. »

Cf. Le Journal des Débats, 13 janvier 1854.

E. Vauthier, Flèche de Saint-Denis, in Annales archéologiques de Didron, 1854.

E. Vauthier, Clocher de Brantôme, in Chroniques du Périgord, t. II, 1854, p. 24.

Lettres de M. Sagette, curé de Brantôme, à la rédaction des Annales archéologiques de Didron, novembre 1853 (in vol. III) et en janvier 1854 (in vol. IV).
NB. L’abbé Pradier reprend en 1898 la description de l’édifice par l’abbé Audierne en 1842. Il fait observer  en note :


« Outre les modifications plus visibles que le lecteur remarquera dans cette première travée, notons que sa voûte, comme celle de la seconde travée, s’écroula dans l’intervalle entre la visite de M. Audierne et la restauration de l’édifice. »

Effectivement l’examen vaut d’être réalisé.

Cf. J. Pradier (Abbé), Visite aux Monuments de Brantôme et Glane dans son histoire, Imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1898.
Les avis ne sont pas tendres pour l’architecte départemental :

« On commence à s’apercevoir que les monuments auxquels on touche sont ceux qui périssent les premiers. Quand on laisse un vieil édifice en repos, il achève tranquillement son existence, et va ainsi des siècles entiers ; il dure en quelque sorte par habitude. Mais quand un architecte y met la main et le traite à sa façon, il est rare qu’au bout de quelques , de quelques mois, de quelques semaine, la masse entière ne s’écroule pas. Il en est des monuments comme des hommes : quiconque se fait traiter par un médecin, et surtout par plusieurs, est à peu près sûr de ne pas vivre longtemps. Ainsi en est-il arrivé à l’église abbatiale de Brantôme. » (Sic !).

Avis d’ E. Vauthier, janvier 1854.

« Tout le pays s’est ému de ce désastre ; on se rappelait que la révolution avait passé dans la vieille église sans l’abattre, et que des travaux de consolidation, exécutés en 1845, auraient bien pu ne pas provoquer une ruine. »

Cf. Lettre de l’abbé Sagette, janvier 1854. 

« … on a au moins gagné la destruction de la toiture et de la charpente nouvellement établies par l’architecte. Quand on considère un fait sous différents aspects, il est rare qu’à côté d’un malheur on ne rencontre pas quelque compensation heureuse. »

ICf. « Annales archéologiques de Didron », t. IV, 1854.
1854
Relevé de la galerie sud du cloître, extrait des plans de l’abbaye de Brantôme en 1854.
Cf. Archives départementales de la Dordogne, 12 O - Brantôme.
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