Les diplômés du Master en Biochimie, et Biologie Moléculaire et Cellulaire de l’ucl…un nouveau profil
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| Les diplômés du Master en Biochimie, et Biologie Moléculaire et Cellulaire de l’UCL…un nouveau profil. Avec la réforme dite de « Bologne » certains programmes d’études ont été repensés en profondeur pour mettre en avant des activités de formation tablant sur l’acquisition de compétences qui viennent compléter l’acquisition des connaissances. C’est le cas des études en biologie à l’UCL. Pour ce qui nous concerne ici, le Master en Biochimie et Biologie Moléculaire et Cellulaire (BBMC), on peut déjà relever un ensemble d’activités de formation qui dès le premier cycle d’études, le baccalauréat, place l’étudiant dans des situations concrètes où ses qualités d’autonomie, son aptitude à travailler en groupe, ses aptitudes à la communication par exemple seront sollicitées et renforcées. En première année, à côté des cours de sciences (mathématiques, physiques, chimie, biologie, sciences de la terre) les étudiants devront composer un travail, par groupe, portant sur une question de leur choix, connectée au projet qu’ils formulent pour leurs études et leur avenir professionnel. Chaque groupe termine son travail par la réalisation d'un poster qui fait l'objet d'une présentation orale par le groupe et chaque étudiant(e) rédige individuellement un rapport scientifique sur une connexion entre un aspect du thème de biologie de son groupe et une autre discipline scientifique enseignée. Dans une seconde phase, dans le prolongement de ce travail, l'étudiant(e) prépare et réalise un stage de découverte de la vie professionnelle. Ce stage de trois jours permet à l'étudiant(e) de découvrir la fonction occupée par un scientifique et les missions qui lui sont confiées. Le stage peut être réalisé dans tout type d'organisation où pourrait travailler un biologiste (entreprise, musée, laboratoire de recherche ou d'analyse, organisme actif dans la gestion de réserves naturelles, école, centre de vulgarisation ou de communication scientifique, etc.). L'étudiant rédige alors un rapport incluant une description du lieu de stage, des missions du professionnel rencontré, des activités réalisées au cours du stage ainsi que son point de vue personnel sur ce qu'il a appris durant le stage. Les objectifs de cette activité transversale, en termes de compétences sont de - S'intégrer au sein d'un groupe d'étudiant(e)s partageant des centres d'intérêt proches, et collaborer en vue d'une réalisation commune ; - Confronter son projet professionnel à la réalité ; - Faire vivre son projet en dépit des difficultés rencontrées lors des études, et ainsi accroître sa motivation ; - Développer un regard critique sur les informations reçues ; - Mieux comprendre les liens entre les diverses disciplines scientifiques et approfondir un thème scientifique ; - Maîtriser une méthode de travail (organisation du travail, gestion du temps, etc.) et des outils (bibliothèque, internet, logiciels informatiques) ; - S'exercer aux communications orale et écrite. En seconde année, une activité d’intégration des connaissances et de recherche d’information est organisée comme suit. L'étudiant est associé à une équipe chargée d'explorer une question scientifique large, à la croisée des disciplines figurant dans son cursus (biologie animale, végétale, écologie, chimie..). Chaque équipe formulera des hypothèses relatives à cette question, et après une formation à la recherche documentaire, effectuera des recherches de documents permettant de valider/infirmer le bien fondé de ces hypothèses. Une fois les hypothèses validées, les étudiants, par groupe de deux, exploreront alors les connaissances scientifiques actuelles sous-jacentes à chaque hypothèse. Des entrevues régulières avec un professeur participant à l’activité permettront à l'équipe de confronter son travail aux objectifs visés. Des exercices d'analyse critique d'une question scientifique, ainsi que de présentation écrite et orale sont organisés. A la fin de la première phase de cette activité, chaque équipe réalisera une présentation écrite de ses recherches. Dans une seconde phase, on visera à aller plus loin et à améliorer l'analyse de la question qui fera l'objet d'une présentation orale. En termes de compétences, l'activité vise plusieurs objectifs: - Apprendre à analyser l'information scientifique disponible sur un sujet et exercer son sens critique sur la validité de cette information ; - Intégrer les connaissances scientifiques sur un sujet interdisciplinaire ; - Apprendre à utiliser efficacement des outils informatiques destinés à la recherche documentaire et à la présentation ; - Savoir présenter efficacement, par écrit et oralement, un contenu scientifique ; - Apprendre le travail en équipe. En troisième année, les étudiants réalisent un stage d’orientation. Il consiste en une sensibilisation et une observation attentive des activités professionnelles du biologiste et vise à développer les qualités de contact humain, l'esprit d'initiative, la capacité d'adaptation aux circonstances et le sens de l'organisation et de l'observation de l'étudiant. Il doit éveiller la curiosité à l'égard des enseignements à venir et développer la motivation pour les études et la profession. Il peut aider l'étudiant à préciser le choix d'une orientation pour les années de Master. Les thèmes abordés relèvent de la biologie au sens large et diffèrent d'un étudiant à l'autre. A l'instar des finalités des Masters accessibles à partir du baccalauréat en biologie, le stage peut être effectué dans un secteur de recherche (institut de recherche privé ou public, autre université, centre de recherche attaché à un zoo, une ONG, une entreprise, etc.), dans un secteur "professionnel" (en service, production ou développement dans une entreprise, dans une ONG, un ministère, etc.) ou dans un secteur "didactique" ou plus largement de vulgarisation et communication scientifiques (enseignement secondaire, journalisme, maison d'édition, encadrement de stage nature, société active dans le domaine de la communication scientifique, etc.). En troisième année également, on retrouve une activité de séminaires donnés par les étudiants en Anglais. En réalité l’apprentissage et la pratique de l’Anglais est intégrée à la formation du biologiste dès sa première année. Cet apprentissage est ici couplé à une activité visant les compétences de communication. L'étudiant est invité à choisir un sujet qui relève d'une des matières qu'il aura abordées précédemment au cours de son parcours universitaire. Le sujet devra être confirmé par le membre du personnel académique ou scientifique de l'UCL qui acceptera d'être le promoteur de l'étudiant. Le rôle du promoteur est d'apporter à l'étudiant toute l'aide qu'il jugera nécessaire pour les aspects scientifiques et techniques de la présentation orale. La présentation orale est publique et strictement en anglais (textes, figures et commentaires) ainsi que les réponses aux questions. Cet enseignement a pour objectif de familiariser l'étudiant avec les exigences de la présentation orale et en anglais d'un sujet scientifique. Cette activité doit, d'une part, l'entraîner à intégrer les notions de rigueur, de précision et de concision nécessaires à la collecte et la critique d'une information scientifique et, d'autre part, de s'habituer aux aspects techniques (présentation informatisée, gestion du temps de présentation,…) et linguistiques de la communication orale dans la principale langue du monde scientifique. Au total, au cours du premier cycle d’études différentes compétences sont sollicitées et stimulées par ces activités transversales : - la communication - la langue anglaise - le travail en équipe - l’autonomie - l’organisation du travail - l’analyse critique de l’information. Ces compétences sont développées pour la formulation du projet personnel de l’étudiant et s’intègrent dans une approche concrète de la réalité professionnelle. En Master, la plupart des cours par lesquels des connaissances nouvelles sont encore enseignées font l’objet d’une évaluation qui ne repose plus comme telle sur la restitution de connaissances. Les dispositifs d’évaluation visent à mettre l’étudiant dans une démarche active, dans une situation réelle telle que celle qu’un scientifique rencontre dans son activité professionnelle, où il aura besoin de faire appel aux connaissances acquises pour aller plus loin. Il s’agira par exemple de prolonger le cours en traitant dans le détail d’une question, abordée sur base d’articles scientifiques récents. L’étudiant fera appel aux connaissances acquises pour traiter de sa question qu’il présentera sous la forme d’un séminaire. Il s’agira aussi d’étudier un dossier d’articles scientifiques imposés, qui prolongent le cours, et d’en discuter à bâtons rompus avec les enseignants, comme on le ferait sur un coin de table au laboratoire quand on discute d’une question relative à la recherche qui y est poursuivie. Des rotations dans les laboratoires de recherche sont organisées. Chaque étudiant réalisera trois séjours de deux semaines dans des laboratoires différents dont les activités de recherche sont liées aux options du cursus (biochimie, biologie moléculaire et cellulaire animale ou végétale ou microbienne). Durant ces séjours l’étudiant est immergé dans la vie du laboratoire. Au terme de chaque séjour l’étudiant doit établir et rédiger un projet de recherche, établir une stratégie devant répondre à une question à résoudre comme s’il devait effectivement conduire une recherche dans le laboratoire visité. Au terme de cette rotation qui place l’étudiant dans la situation d’un chercheur qui doit établir un plan de recherche, l’étudiant opère un choix pour réaliser un mémoire au sein d’une équipe de recherche. Ce mémoire s’étend sur une année complète. L’étudiant deviendra un acteur de la recherche qui se poursuit dans un laboratoire. Il sera bien sûr encadré par un aîné, doctorant ou postdoc, mais il devra rapidement devenir autonome pour conduire lui-même son projet de manière intégrée dans l’équipe. Il s’agit là de la première expérience longue pour laquelle l’étudiant devient un acteur professionnel. Il devra faire montre de compétences en termes de planification du travail, d’établissement de stratégie de recherche, d’autonomie, de curiosité, de recherche d’information pertinente, d’intégration dans une équipe de chercheurs, de communication scientifique, de rédaction, etc… Enfin, le dernier pas avant la diplomation sera d’imposer aux étudiants de quitter le « cocon » universitaire pour réaliser un stage d’immersion professionnelle soit dans un institut de recherche, si possible à l’étranger, pour être confronté à la réalité de la recherche dans un milieu nouveau, qui ne lui est pas familier, soit au sein d’une entreprise privée où il se trouvera aux prises avec la réalité de la vie de l’entreprise. A l’heure d’entamer ce stage, comme l’étudiant aura déjà réalisé son mémoire de fin d’études, il sera fort d’une expérience d’un an. Cet acquis se comptera également en termes de compétences strictement techniques. Selon le laboratoire qu’il aura fréquenté durant son mémoire, il aura pratiqué les techniques de cultures cellulaires, de biologie moléculaire, d’immunologie, de biochimie, de gestion animalière, etc… Chaque étudiant aura donc à ce titre un profil propre, bien que les techniques de base seront maîtrisées par tous. Au cours de son stage, l’étudiant devra développer toutes les compétences d’un professionnel. Au terme de ce stage de professionnalisation, l’étudiant sera mûr pour engager une carrière active. On comprendra donc que la formation de Bachelier en Biologie et ensuite de Master BBMC implique dès le début des études la mise en situation concrète de l’étudiant dans une démarche où il doit être actif, tant pour satisfaire aux activités de formation que pour gérer sa formation comme telle. Le développement de cette pédagogie active repose sur un répertoire de compétences qui sont stimulées au-delà de la stricte acquisition de connaissances spécialisées. |
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