Ex-Directeur et fondateur du Centre d’Etudes des Techniques, des Connaissances et des Pratiques, cetcopra

Résumé :
Je me propose de montrer comment mes études sur les pratiques funéraires (la crémation en particulier) ont été renouvelées par leur confrontation avec le champ de la sociologie des techniques. Comment celles-ci ont contribué à mettre au jour un objet technique (le four crématoire). Comment le concept de « macro-système technique », et la conception non évolutionniste d’Alain Gras, ont donné une dimension critique particulière à ces travaux, en particulier dans l’approche des thématiques du progrès et de l’écologie telles qu’elles sont envisagées par les crématistes (et plus récemment par les adeptes de l’aquamation ou de la resomation, considérées comme « plus vertes »).

Je proposerai d’élargir le propos en soutenant, grâce à cet exemple, qu’au croisement des disciplines que propose la socio-anthropologie, il faut associer un croisement des champs et des domaines de recherche, pour une pluri-fécondation ; en l’occurrence, des champs de la thanatologie et de la technique.

Publications:
« Pratique et philosophie crématiste : analyse des cohérences et des mutations d’un anti-rite », in Simone Pennec (dir.), Des vivants et des morts - Des constructions de la « bonne mort », Université de Bretagne Occidentale, Brest, 2004
Edgar Morin : L’homme et la mort – Une pensée de l’amortalité – éditions, Ellipses, à paraître, septembre 2011
Avec Caroline Moricot et Marina Maestrutti, « Aux frontières du corps, les enjeux d’une définition de l’humain », », in C Moricot (dir), Multiples du social, Paris, L’Harmattan, 2010
Avec Caroline Moricot, « Penser ensemble les corps et les techniques. Une perspective socio-anthropologique » , à paraître, L’Harmattan , 2011

SZUBA Mathilde

CETCOPRA

Paris 1

doctorante

France

mathildesz@yahoo.co.uk

Un exercice d'équilibre: comment reconnaître les limites sans devenir déterministe
Mots-clefs : limites naturelles, contrainte, délai, environnement

Résumé :
Alors qu’il devient de plus en plus périlleux d’ignorer les limites naturelles qui se resserrent autour de notre existence, la traduction de ces limites dans notre organisation sociale tendrait à poser des cadres de plus en plus étroits à l’action humaine. Est-il pour autant fatalement déterministe de reconnaître que notre univers est contraint par ces limites ?

Publications:

• 
  M. Szuba, « La carte carbone : des quotas d’énergie pour les particuliers » dans Ecofiscalité et transport durable : entre prime et taxe ?, Helga-Jane Scarwell et Séverine Frère dir., Septentrion, à paraître fin 2010
  

• 
  M. Szuba et L. Semal, « Les CRAGS : le rationnement contre l’abondance dévastatrice: l’exemple des Carbon Rationing Action Groups », Sociologies pratiques n°20, 2010
  

• 
  M. Szuba, « Le Rationnement pour changer les modes de vie ? Le cas du projet de carte carbone en Grande-Bretagne », dans Consommer autrement, la réforme écologique des modes de vie, M. Dobré et S. Juan dir., L’Harmattan 2009
  

TIBLE CADIOT Sophie

Traverses 19-21

Université Stendhal – Grenoble 3

Doctorante

France

sophie.tible.cadiot@gmail.com

Lumière au théâtre et liberté du bricolage. Question autour de la notion d'invention
Mots-clefs : théâtre, scénographie, invention, technique, lumière, bricolage

Résumé :
A son invention, après avoir trouvé sa première application dans les phares, la lumière électrique fit son apparition dans la vie publique au théâtre. Aspect souvent sous estimé, la scène théâtrale a toujours été un terrain de remise en jeu des innovations techniques et industrielles. Quelle poétique se dégage alors quand, sur la scène, la technique lumière a à trouver son propre jeu? Nous souhaiterions partir de l'analyse des lumières de la pièce Ricercar du Théâtre du Radeau pour observer comment l'invention d'une esthétique théâtrale passe par une sortie des objets techniques de leur usage standardisé.

Publications:

TINLAND Franck

Université de Montpellier

Professeur émérite des Universités

France

franck.tinland wanadoo.fr

Entre technosphére et biosphére : les hommes.
Mots-clefs : évolution, autonomie systemique, difference anthropologique,

Résumé :
Les hommes sont des êtres vivants issus des mêmes processus évolutifs que les autres et ont en commun avec tous les autres d’être intégrés dans le système de la biosphère Ils se singularisent cependant par leur capacité, révélée deux millions d’années après les débuts de l’outillage lithique, à mettre en question les équilibres fondamentaux indispensables par ailleurs à leur existence. La révélation de cette situation conduit rétrospectivement à repenser les fondements sur lesquels repose la différence anthropologique. Les hommes - au sens large – objectivent des médiations sous forme de systèmes autonomes (de signes, de normes et d’outils) autonomes tant vis-à-vis de l’ordre biologique que vis avis de la conscience de ce qu’ils font et veulent faire.

Publications :
VENEGAS Pablo

Laboratoire de Sociologie de Grenoble EMC²-LSG

Université Pierre Mendès France (Grenoble2)

Doctorant

(Direction Florent Gaudez ; co-tutelle Dunia Gras - Universitat de Barcelona)

France et Espagne

Pablo.Venegas-Cancino@etu.upmf-grenoble.fr

RAPPORTEUR-SYNTHÉTISEUR DE LA SÉANCE 1 :

CHRONOS : TECHNIQUE-TEMPS
Présentation de sa thèse de doctorat en cours :
Pour une sociologie de la lecture du récit de fiction.

La construction sociale du récit de fiction littéraire
Mots-clefs : Sociologie de la lecture, Fiction littéraire, réception, littérature, intersubjectivité, interprétation

Résumé : Notre hypothèse centrale est la suivante : le récit de fiction littéraire est un objet culturel socialement construit, ce qui signifie que les textes de fiction littéraire ne possèdent pas de signification ni sens en soi, mais que celui-ci émerge et est construit dans le processus intellectuel et sensible de l’acte de lecture, a travers des processus de réception et des opérations cognitives de caractère intersubjectif. Selon notre approche nous soutenons que le sens, ou la signification, de la fiction littéraire est celle qui lui est attribuée par les participants de ce que nous appellerons l’institution lecture du récit de fiction, à l’intérieur de laquelle les agents adoptent un rôle prédéterminé, et assument des conventions et de normes d’agir caractéristiques de l’immersion fictionnel.

Publications:
Sociología del arte: perspectivas contemporáneas , Santiago, LOM-Dep. Sociología Universidad de Chile, Facuse, M., Venegas, P., (dirs.), (à paraître 2011)
«La recepción de Roberto Bolaño en Barcelona. Ensayo sobre sociología de la lectura », in Miradas sobre Roberto Bolaño, (dir. Raúl Rodriguez Freire), Santiago, de Chile, LOM, (à paraître 2011)
“Si la réalité existe elle est une fiction. La création sociale du récit de fiction littéraire”, dans les Actes des 13°Rencontres Internationales de Sociologie de l’art: L’art, le politique et la création, sous la présidence d’honneur de Howard S. Becker), L’Harmattan, Paris, (à paraître)

Laboratoire de Sociologie de Grenoble EMC² - http://sociologie.upmf-grenoble.fr/EMC2