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Comportements de vol des vautours fauves dans les Causses – résumé en attente Olivier Duriez, Université de Montpellier 2 Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive olivier.duriez@univ-montp2.fr Impact de la prévisibilité des ressources sur le comportement alimentaire du Vautour fauve – résumé en attente Olivier Duriez, Université de Montpellier 2 Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive olivier.duriez@univ-montp2.fr L'influence des conditions météorologiques sur le vol des rapaces – résumé en attente Olivier Duriez, Université de Montpellier 2 Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive olivier.duriez@univ-montp2.fr Base de données Vautours– résumé en attente Christian Kerbiriou, MNHN kerbiriou@mnhn.fr Nouvelles recommandations IUCN sur les réintroductions et les transferts d'espèces à des fins de conservation – résumé en attente François Sarrazin, MNHN sarrazin@mnhn.fr Estivage des vautours dans le massif alpins- premiers éléments de connaissance – résumé en attente Christian Couloumy, PN des Ecrins christian.couloumy@ecrins-parcnational.fr Les vautours dans le Mercantour, une nouvelle page s'écrit au XXIe siècle Historiquement, le massif du Mercantour fait partie de la zone géographique de présence du vautour fauve en France. La bibliographie donne l'espèce nicheuse au XIXè siècle dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée (Fodéré 1821), et près de Tende en Roya (Verany 1862). En 1983, Michel Terrasse pense que l'espèce s'est reproduite dans les Alpes du Sud jusque vers 1925. Au delà de quelques observations sporadiques dans les années 70 et 80, c'est à partir de 2003 que la « colonisation » du massif en estive est une réalité avec 35 individus observés près du Mont Mounier. Ces oiseaux viennent du site de réintroduction aujourd'hui de reproduction des Gorges du Verdon (Rougon) situé à une cinquantaine de kms au sud ouest. Dès lors, le parc national a mis en place un réseau d'observateurs associant accompagnateurs en montagne, l'ONF, l'ONCFS, le parc Alpi-Marittime, les ornithologues et les bergers intéressés. En 2006, les premiers reposoirs nocturnes sont identifiés tandis que de plus en plus d'observations sont faites au printemps sur les Pré Alpes de Grasse-Nice (massif du Cheyron, Baous de St Jeannet). Il est alors constaté que les vautours rejoignent le Mercantour avec la montée en alpage des troupeaux transhumants en juin-juillet. Ce sont 145 000 ovins et 5000 bovins qui estivent dans le PNM (cœur et zone d'adhésion) au coté de près de 18 000 chamois (versant italien compris), 2300 bouquetins, plus de 3000 cerfs, etc., sans oublier le loup qui joue un « certain » rôle dans la disponibilité en nourriture pour les charognards. Un suivi quantitatif et des lectures de bagues ou brassards ,notamment au travers de stages, ont permis de suivre la dynamique de la population de vautours au cours de l'année montrant une extension rapide de la présence des oiseaux sur le parc d'un point de vue temporel (aujourd'hui de mai à novembre) et géographique et d'identifier l'origine des oiseaux. Ainsi des vautours de tous les principaux sites sont observés dans le Mercantour, d'Espagne à la Croatie en passant par les Pyrénées et les Grands Causses sans oublier les Pré Alpes (Verdon, Baronnies et Diois-Vercors) ainsi que l'Italie (Frioul). Un relationnel étroit, assumé par les gardes-moniteurs, en direction des éleveurs et /ou bergers s'est instauré rapidement dans le parc, la présence de rapaces nécrophages étant un phénomène nouveau pour cette catégorie professionnelle dans la région. Cette présence est bien acceptée d'autant que les vautours remplissent parfaitement leur rôle d’équarrisseur en montagne, sujet parfois problématique pour la profession. En 2010, en lien avec l'antenne Verdon, le parc national a mis en place un comptage des vautours fauves sur son territoire durant la période qui semble corresponde au pic de fréquentation, en août. 304 individus ont été comptabilisés. En 2012, alors que le comptage s'étendait des Causses à la Vanoise incluant le Piémont italien notamment, ce sont 440 gyps fulvus qui sont observés sur les différents dortoirs repérés et plus de 1500 sur les Alpes françaises. Ce comptage se déroule par observation sur les dortoirs connus qu'ils soient importants et pérens que secondaires ou ponctuels. Depuis 2011 ces derniers se multiplient rendant dans les années à venir un inventaire « exhaustif »de plus en plus difficile. Le vautour moine (Aegypius monachus) est également contacté régulièrement dans le Mercantour depuis 2006 suite aux réintroductions effectuées dans les Pré Alpes. Aujourd'hui le vautour fauve fait partie intégrante de la faune avienne du Mercantour même s'il ne s'y reproduit pas. Avec la réintroduction du gypaète barbu et les visites régulières du vautour moine ce sont 3 espèces de charognards qui fréquentent désormais l'espace aérien du parc national ; un remarquable pas en avant vers plus de biodiversité ! D. Demontoux, PN du Mercantour daniel.demontoux@mercantour-parcnational.fr Bilan de l’inventaire Vautour fauve Pyrénées 2012 La population de Vautour fauve des Pyrénées françaises constitue la frange nord de la métapopulation ibérique qui abritait entre 24-25000 couples nicheurs en 2009. Trois régions du nord de l’Espagne (Navarre, Castilla y Léon, Aragon) concentrent à elles seules plus de 60% de l’effectif espagnol. La population des Pyrénées françaises est frontalière avec celles de la Navarre, de l’Aragon et de la Catalogne. En 2012, la même méthodologie qu’en 2006-2007 (3-4 passages par colonie + prospection de toutes les falaises) a été utilisée afin de pouvoir comparer les résultats, avec une répartition des opérateurs du collectif Pyrénées vivantes sur l’ensemble du massif : Parc National des Pyrénées, Saiak, ONCFS, ONF, RNR du Pibeste, Nature Midi-Pyrénées et LPO. Le résultat (nombre de couples nicheurs) par département est le suivant :
L’Aude, la Haute-Garonne et l’est des Hautes Pyrénées ont été colonisés entre 2007 et 2012. Le déclin des effectifs enregistré en 2006-2007 a été restauré. Les colonies du Pays Basque occidental et de la vallée d’Aspe montrent une augmentation sensible tandis que celles de Soule, du Barétous, des vallées d’Ossau et de l’Ouzom ainsi que celle du massif du Pibeste sont stables (taux de croissance annuel < 5%). Le succès reproducteur (0,54) est le même qu’en 2007. Les disparités de l’évolution numérique des colonies des Pyrénées occidentales sont en partie liées aux changements démographiques et trophiques qui sont intervenus en Espagne durant la dernière décennie : délocalisation d’importants effectifs nicheurs vers la zone frontalière (constatée au moins en Navarre), dispersion des immatures, proximité de plusieurs sites de nourrissage alimentés intensivement près de la frontière. La fermeture des charniers espagnols en 2002-2003, l’accessibilité des zones d’élevage extensif des Pyrénées-Atlantiques et la densité plus faible de vautours qu’elles abritent, ont sans doute favorisé ces délocalisations. Une étude plus approfondie permettrait de mieux comprendre les mécanismes qui régissent l’évolution de ces colonies. Martine Razin, LPO Mission rapaces Programme Pyrénées vivantes martine.razin@lpo.fr Les vautours dans l’Aude La nidification des vautours dans l’Aude est relativement récente. Les années 90 ont connues les premiers transits de Vautours fauves et moines et les prémices d’installations du Vautour percnoptère. Les premières actions de protections et de nourrissages à partir de 2000 ont coïncidées avec l’installation et la nidification du Vautour percnoptère. En 2006 les changements brutaux des modes d’équarrissages en Espagne se sont accompagnés d’une arrivée massive d’oiseaux sur ce secteur suivi en 2011 des 2 premières nidifications. Suite à la mise en place d’un site de nourrissage, un couple de Gypaète barbu s’est installé sur ce secteur et à vu son premier jeune s’envoler en 2012. Actuellement l’Aude accueille 4 couples de V. percnoptère, 8 couples de V. fauve et 1 couple de Gypaète. Le réseau de placettes de nourrissages est constitué d’une placette boucherie, de 14 placettes éleveurs et de 3 sites de nourrissages Gypaète dont 1 dans le cadre du corridor Alpes/Cévennes/Pyrénées. Yves Roullaud, LPO Aude yves.roullaud.aude@lpo.fr La situation des populations de Vautour percnoptère en France et en Europe – résumé en attente Erick Kobierzycki - LPO Mission Rapaces erick.kobierzycki@wanadoo.fr UNE INITIATIVE EN ALLEMAGNE Après des années d’existence informelle la Geierschutzinitiative (GESI) = Initiative pour la Protection des Vautours en Baden-Württemberg, s’est constitué en groupe travail le 13 octobre 2012 : étape vers le statut d’association ORIGINE Depuis quelques années le Vautour fauve est de plus en plus régulièrement observé en Allemagne, parfois en effectifs importants (jusqu’à 71 dans le NE). Le 12 mai 2007 dans le Jura souabe une curée sur brebis (22 vautours fauves et deux vautours moines marqués, l’un des Causses, l’autre des Baronnies) a été interrompue par une personne privée exigeant que l’éleveur retire le cadavre. Ce contexte général et cet incident sont à l’origine de la GESI, initiative de Dieter Haas, Richard Schneider, Karl Fidelis-Gauggel et Karl Roth. OBJECTIFS
Extension de la zone d’estivage régulier qui, depuis deux ans concerne déjà la Suisse occidentale à moins de 200 km :
MOYENS
Qu’Hedwig Haas-Lupold et que D. Haas, membres du GESI, soient respectivement vétérinaire et médecin renforce la crédibilité du groupe de travail auprès des partenaires institutionnels et de l’opinion publique. Le contexte politique est plus probablement plus favorable que jamais auparavant depuis qu’aux dernières élections le parti écologiste est le premier au parlement et au gouvernement du Baden-Württemberg. PERSPECTIVES A LONG TERME De récents travaux archéologiques (Hölzinger 2012) ont montré que le Vautour fauve faisait partie de l’écosystème pastoral du Jura souabe au moins jusqu’au quinzième siècle et qu’il s’y reproduisait. Il n’est donc pas exclu que l’estivage soit une première étape vers la pérennisation puis la nidification. Compte tenu de la structure fédérale de l’Allemagne il faut commencer au niveau d’un Land. Mais, bien entendu, on espère que l’exemple sera suivi. Car avec ou sans vautours, les cadavres, sont nécessaires à la biodiversité : comme le bois mort. Karl Roth, GESI karl.roth@salem-net.de TRAVAUX CITES Choisy J.-P. (2011) Les vautours à la croisée des politiques de biodiversité, du tourisme, de l’environnement et de l’agriculture. Courrier de l’Environnement, INRA, n°61, déc. 2011 : 69-83 Hölzinger J. (2012). Das Alter des historischen Brutvokommens des Gänsegeiers Gyps fulvus im Oberen Donautal auf der Schwäbischen Alb. Ornithol. Jh. Bad.-Württ. 28 : 1-18. Orabi P. (2011). Argumentaire et plan d'actions pour la Conservation du Vautour fauve en France. LPO. COLLECTE ET DIFFUSION DES DONNES DE VAUTOURS A DISTANCE DES SITES DE NIDIFICATION Depuis 2005, je collecte par un Réseau Vautours informel et rediffuse par des bulletins l’information sur l’occupation de l’espace au fil des mois par les Vautours3 entre Pyrénées et Balkans : domaine vital des populations pérennes, estivage, erratisme, etc. A plusieurs reprises j’ai failli renoncer face au développement de l’aire concernée et, plus encore, face à l’explosion du nombre des données. Chaque fois j’ai pu continuer grâce à, successivement :
L’obstacle majeur actuel à surmonter est la fragmentation cartographique. En Suisse, en Allemagne, en Italie, bientôt Autriche, un seul http://www.ornitho couvre l’ensemble du pays. Idem en Belgique et aux Pays-Bas quoique qu’avec un autre système. En France, où sont localisées la plupart des données, l’éparpillement des données entre cartes départementales, au mieux régionales, paradoxalement, est une négation en actes de l’esprit du système :
Les films d’animation cartographiques des données de Vautour fauve Gyps fulvus en France et en Suisse de 2011 et des neuf premiers mois de 2012 montre LA solution :
Ce simple aperçu de films encore inachevés suffit amplement à démontrer que c’est ainsi que les données doivent désormais être présentées si on veut qu’elles soient lisibles et que le cadre Réseau Vautours garde un sens. Plus précisément, les objectifs sont désormais :
J’ai déjà obtenu des réponses positives pour la Suisse et les Alpes italiennes au moins occidentales. L’Autriche est en train de s’équiper du même système. Je connais les sites où trouver les données d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. En France deux problèmes de couverture restent à régler :
Entre la période prise en compte et notre rencontre, de 18 jours seulement disposaient :
L’esprit très coopératif, la grande souplesse, l’aptitude à réagir avec rapidité de, pour la Centrale Ornithologique Suisse, Bertrand Posse et, pour la France, des gestionnaires des multiples sites Visionature locaux et quelques autres des bases de données locales méritent les plus grands éloges. La place fait défaut pour citer ces collaborateurs volontaires sans qui rien n’aurait pu être fait. Un très grand merci à tous ! Cette première expérience prouve aussi que les objectifs définis plus haut sont à notre portée. Et ce d’autant plus que la demande de coopération, à l’avenir, ne sera plus improvisée, demandes informelles au coup par coup à ces personnes. Il y faut nécessairement un accord permanent et rapide de tous les organismes concernés. Si ce dernier mot à un sens, je ne doute pas de l’obtenir. Merci d’avance à tous ! ![]() ![]() Figure 1. – Données cumulées de Vautour fauve du 01/01/2011 au 30/09/2012 en France et en Suisse. Points d’autant plus clairs que les données sont plus précoces et de diamètre proportionnel au logarithme décimal des effectifs. Une ellipse comble la carence de données caussenardes. Les données des Pyrénées occidentales, à la frange nord de la région vulturine ibérique, n’ont pas été prises en compte. Jean-Pierre Choisy Chargé de mission au PNR Vercors de 1993à 2011 LPO Mission Rapaces Vulture Specialist Group of the IUCN Species Survival Commission jpchoisy@gmail.com |
![]() | «conservation des espèces, restauration et suivi des populations», département d’écologie et de gestion de la biodiversité, mnhn,... | ![]() | «Droit d’auteur 2007 par les auteurs de l’ouvrage avec licence d’utilisation donnée par le «Center for Biodiversity and Conservation... |
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