1Objet de la mission 25 ans après l'engagement du processus de réforme, les résultats économiques chinois ont dépassé toutes les espérances. Le PIB de la Chine a atteint 1467 Milliards US$ en 2003, ce qui place la Chine au 7ième rang mondial juste derrière l'Italie, et la France qu'elle dépassera vraisemblablement d'ici 2 ans.
Le potentiel de croissance est unique au monde. La Chine est déjà le premier producteur mondial dans de nombreux secteurs (acier, ciment, charbon, engrais, céréales, viandes, coton, habillement, chaussures, jouets, télévisions, téléphones portables, ordinateurs portables, appareils photo numériques, lecteurs de DVD, produits blancs ménagers, …). Ouverte à l'investissement étranger (55 Milliards US$ de capitaux étrangers investis en 2003), le pays est tout entier tourné vers un objectif prioritaire : la croissance. Le gouvernement chinois prévoit une croissance du PIB d'un minimum de 7,5 % par an jusqu'en 2020.
Les entreprises à capitaux étrangers réalisent aujourd'hui 30% de la production industrielle et 54% du commerce extérieur. Ces entreprises sont souvent dirigées par des chinois de Singapour ou de Taiwan. Entre 600 000 et 1 million de taiwanais seraient présents dans la zone de Shanghai.
La France exporte pour 4 Milliards € en Chine, et importe pour 12 Milliards € de Chine. La part de marché français est de 1,4% contre 5% pour les allemands. 3500 PME-PMI françaises exportent vers la Chine.
La Chine est un pays émergent qui cherche des technologies à l'étranger et qui s'équipe pour produire dans le but de répondre à la demande de son marché intérieur, mais aussi pour exporter. Les grands groupes internationaux sont déjà présents en Chine. La question que nous nous posons est celle du devenir des fournisseurs et sous-traitants français. Le risque est fort en effet qu'ils ne disparaissent au profit de fournisseurs chinois, ce qui serait in fine une forme de délocalisation.
Dans ce contexte, l'objet de la mission est de mieux connaître les potentiels industriels et technologiques chinois et d'explorer la possibilité de partenariats gagnant-gagnant entre entreprises françaises de taille moyenne avec des entreprises chinoises ou taiwanaises pour vendre sur le marché chinois ou gagner en compétitivité sur les marchés tiers.
Les secteurs visés sont ceux des transports (aéronautique, ferroviaire, automobile), de l’énergie, de l'environnement, mais également celui des technologies de l’information et de la communication, de l'électronique. En effet, la part de l'électronique croit extrêmement vite jusqu'à représenter une part très significative de la valeur ajoutée et un caractère déterminant pour la performance globale du produit dans le domaine des transports, par exemple.
L'objectif principal est de voir comment le ministère de l'économie des finances et de l'industrie, à travers les réseaux DGTPE-DRCE et DGE-DRIRE peut aider les PME françaises, notamment les entreprises maîtrisant une technologie ou un savoir faire à nouer des partenariats avec des entreprises chinoises pour créer des joint-ventures ou s'implanter directement en Chine à travers des filiales détenues à 100%.
Un autre objectif de la mission est d'améliorer la notoriété et le rayonnement des grandes écoles, à travers le réseau des anciens élèves des grandes écoles en Asie (AAEGE) qui rassemble aujourd'hui plus de 1000 anciens élèves. Ce réseau contribue au recrutement d'étudiants chinois qui viennent compléter leurs études dans les écoles françaises et acquérir ainsi un profil bi-culturel essentiel pour le développement de courants d'affaires entre la France et la Chine.
La première partie de la mission s'est déroulée à Shanghai et Suzhou auprès de grandes entreprises industrielles (Schneider, Areva, Alcatel, Messier-Dowty, SNPE), d'entreprises de la grande distribution (Carrefour, Auchan) et de consultants transmigrants ayant une longue expérience des partenariats Chine/occident (Syndéo, Strategy & Finance, Bleum, Ineo China, …)
La deuxième partie de la mission a été organisée à Taiwan (visites de ITRI, UMC, Mediatek, Novatek, Arcadyan) afin d'analyser le modèle "désintégré" développé depuis les années 80 dans le secteur de l'électronique qui conduit aujourd'hui cette île de 22 millions d'habitants à être le 3ième fabricant mondial de semi-conducteurs et le 4ième producteur mondial d'équipements informatiques.
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