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Fiche : Science et société1ère PARTIE : La définition critique de la science
Science, étymologiquement veut dire connaissances. Chaque individu possède un certain nombre de connaissances = informations (expériences du monde). Cet ensemble donne à l’individu une capacité d’agir dans le monde. L’ensemble des empreintes en nous sont des expériences et caractérisent la mémoire. Mémoire est un 1er stock de connaissances individuelles dont je NE suis PAS conscient mais je les mobilise pour agir ! Les connaissances d’un point de vue collectif = histoire et mythologie. La mémoire n’est donc pas la science mais un stockage d’impressions qui deviennent des expériences et nous aident à nous décider, nous donne une forme de sagesse (connaissance pour agir dans le monde, individuelle comme collective).
La science s’est constituée dans l’espace géoculturel occidental assimilable à l’espace euroméditerranéen (pas seulement européen).
Donc la science n’est pas simplement accumulation, elle est aussi application. Il y a toujours accumulation mais sélection dans le stockage des informations.
La science est l’usage d’une méthode, le fait de classer et classifier, construire des différences là où notre perception pure est floue. On cherche plus loin que l’impression globale = construction de distinctions, de frontières, de tiroirs théoriques pour pouvoir stocker les informations. C’est la méthode de classification : c’est comme ça que fonctionnent toutes les sciences. Aujourd’hui, certaines sciences ne fonctionnent que par classification. Ex : la zoologie (utilise biologie cellulaire, chimique, génétique pour classifier). Cette classification peut devenir une dynamique (inscription temporelle). Ex : la théorie de l’évolution. Les critères suivants sont évolutifs (ça n’a pas toujours fonctionné de cette manière), généraux mais ils ne s’annulent pas les uns les autres. 1ère caractéristique – Méthode, Certains chercheurs pensent que caractéristique de la « science occidentale » (donc ils existeraient des sciences non occidentales) est le fonctionnement hypothético-déductif. Donc on émet des hypothèses générales pour décrire ce qui apparaît (= phénomènes). Les phénomènes sont ce dont je fais l’expérience. L’expérience devient en science la volonté de reproduire ces phénomènes (en laboratoire : lieu où on a isolé les conditions permettent de reproduire des phénomènes sur lesquels on peut émettre des hypothèses explicatives). A partir de ces hypothèses on fait des déductions. !Induction déduction. Un raisonnement par induction part de l’expérience directe pour induire des règles et le raisonnement par déduction part d’une théorie après l’expression de phénomènes singuliers (recherche de l’expression de la théorie par les phénomènes). Distinction de forme et non de fond car on fait toujours des hypothèses. Ca dépend du point de départ. Ex : dans le roman, Kundera fait le contraire de la théorie de Nietzsche sur l’éternel retour puis développe des faits singuliers. C.f. en bas : Pierre Duhem où les phénomènes doivent être sauvés et la méthode par unification.
! Cette 4ème caractéristique pose 2 dérives dans la science actuelle :
5ème caractéristique - Spécialisation : si on utilise une méthode spécifique, il faut qu’elle s’applique à certains objets spécifiques à classer, il faut donc être spécialiste de ces objets qui dépendent de ces méthodes. Une des critiques de la science est l’hyperspécialisation, csq des critères précédents (autisme de l’hyperspécialisation). Si on classe le monde en parties de plus en plus distinctes, besoin de méthodes différentes car les pbs sont des plus en plus différenciés. Donc on se spécialise de plus en plus.
Pierre DUHEM, Sauver les apparences : l’apparence (donc les phénomènes) relève de l’illusion. Les apparences sont contraires à l’esprit grec où il faut se méfier de ce qui touche uniquement l’œil. Dans un 1er temps (début de la science), les scientifiques établissement une vue, une théorie dans une certaine logique. Pb si on se trouve face à une observation contraire à la théorie. Comment expliquer les phénomènes qui ne peuvent pas l’être par la theoria ? Il faut sauver les apparences par la recherche d’une nouvelle théorie réconciliant les phénomènes, pour la cohérence. On cherche des théories plus générales pour surmonter les difficultés, recherche de la théorie unificatrice. Besoin de certitude. Mais principe d’incertitude proposé par W. K. HEISENBERG en 1927 (sur les balbutiements de la mécanique quantique). N.B. : il stipule que l’univers n’est ni prévisible ni déterministe surtout dans le monde de l’infiniment petit, on ne peut mesurer la position d’une particule en même temps que sa vitesse. => Pb pour EINSTEIN qui s’oppose à la mécanique quantique car ne fonctionne que par tâtonnements et les choses ne peuvent être sûres. La science est empirique, on ne peut faire qu’une théorie empirique. Ex : les physiciens qui cherchent à vulgariser la physique et la microphysique (unification des forces) sont des physiciens de la théorie macrophysique. On veut réunifier par une nouvelle théorie notre vision du monde en fonction des nouveaux phénomènes. Donc la mécanique quantique se différencie de la mécanique classique : il y a une évolution de la société sur ce que doit être la science. Critique de la théorie unique unificatrice qui finit par s’imposer comme règle de fonctionnement et de comportement en science (= Aboutissement à un totalitarisme). Auj, même processus où on sauve les phénomènes dès qu’il y a contradiction mais on révise cela par rapport à des cultures jugées non scientifiques => paradigme de la vérité multiple. La méthode par unification nous a amené à un certain type de vérité mais peut-être que d’autres méthodes mènent à d’autres vérités.
Karl POPPER : épistémologue. Il analyse les critères de scientificité à l’intérieur des sciences et en fait une critique politique et sociale. Il y a nécessité de délimiter le champ de la science, 2 voies de justifications :
Thomas KUHN : On ne passe pas d’un seul coup d’une théorie à une autre. Sorte d’égoïsme logique => dès qu’on a une idée et qu’on est habitué à faire fonctionner cette idée (inertie historique), on pense que c’est une idée universelle. On préfère ne pas voir les phénomènes qui ne correspondent pas à la théorie. On entre dans une stratégie d’interférence : si ça ne marche pas c’est qu’il y a interférence donc c’est lié au hasard. Par ce processus d’égoïsme logique, dans un 1er temps, la théorie est sauvée et non les phénomènes. Donc une théorie n’est jamais seulement une théorie mais elle est valide et comprise que quand elle a ouvert un sillon imaginaire qui fait que chaque personne se reconnaît dans le monde. La théorie devient exemplaire, au sens moral du terme = destin du darwinisme. Cette réflexion de Popper sur la nécessité de falsifier non pas invalider mais pour valider la théorie dans un champ d’application et en même temps permettre de ne pas perdre de temps. Nouveau regard sur ce qu’on ne considérait pas comme scientifique. Ex : L’acuponcture et l’homéopathie n’ont pas de fondations théoriques au sens classique du terme, donc pas des sciences ou alors à la lumière de Popper, ces théories n’ont pas trouvé leurs champs d’application. Les effets de Popper : Il limite le risque de « totalisme » en sciences. Ex : interprétation du passage de la physique newtonienne à la physique relativiste (dominante aujourd’hui). La physique newtonienne semble dépassée. Pour Popper, elle fonctionne dans un certain champ, ne fonctionne pas dans d’autres, mais ça ne veut pas dire qu’elle est moins vraie que la théorie relativiste. 2 positions possibles quand on observe le rapport entre physique newtonienne et relativiste :
Les substantialistes s’opposent aux essentialistes. 2 démarches, une dans le petit, l’autre dans la structure : - Les substantialistes : pensent que c’est vers le plus petit qu’il faut aller car c’est le plus petit qui soutient le monde. Ex : pour les atomistes substantialistes, il existe des éléments insécables. La représentation atomique des grecs était que les atomes sont tous égaux et substantiels. Donc la réalité du monde est la réalité des différenciations de ces atomes. Mettent l’accent sur la composition. - Les essentialistes : pensent aussi qu’il faut aller dans l’infiniment petit mais la réalité/vérité du monde est cachée. Il faut aller à la recherche d’une particule discrète, la vérité est structurelle, se situe dans l’agencement. La structure elle-même n’est pas vérité mais signe d’une réalité sous-jacente. Rythmes de l’univers sont comme un langage donc notion de codes. Mettent l’accent sur la morphologie. Critique des essentialistes sur les substantialistes : car on sait aujourd’hui que les atomes sont sécables (c.f. la fission atomique) et elles sont supposées tenir le monde selon les substantialistes, donc il n’y a pas de rapport stable entre les choses qui fait tenir le monde. Donc ils nient la physique atomique au sens strict. A partir de Descartes et Leibniz, les mathématiques sont un instrument au service de la rationalité. Mais au départ, les maths étaient au service des essentialistes (ou idéalistes) qui veulent décoder les structures et leurs propriétés dans le réel. Ex : la géométrie fractale recherche l’harmonie dans l’infiniment petit donc selon des positions et des placements (structure). + la vérité d’une musique se situe dans la position des notes les unes par rapport aux autres. Donc il faut agglomérer les positions de l’univers. Critique des atomistes sur les essentialistes : manque de consistance de leur vision des choses, par rapport à l’inertie (au sens physique) de la réalité. Cette opposition est partiellement résolue par le mathématicien LEIBNIZ : la philosophie de Leibniz est souvent interpréter en dehors de l’histoire des sciences mais devrait être comprise en son sein. Il correspondait avec le secrétaire de Newton sur la structure de l’univers et la nature du réel. Il veut surmonter cela à travers son œuvre Monadologie (N.B. : la monade est une unité, tout être est soit une monade, soit composé de monades). Il surmonte l’impossibilité à penser un monde où il y aurait des atomes qui seraient des atomes insécables. On n’envisage pas que ce que la science aurait à trouver sur le monde ne soit que des structures. Ex : Quand on pense à un cercle, on se l’imagine mentalement (schématisation de Kant) et on se le représente de façon matérielle sans formule de maths déployée dans notre conscience (pour les mathématiciens c’est encore quelque chose d’imparfait, comme si l’imagination enlevait la pureté des maths). Le cercle lui même, purement spirituel, n’est pas mieux révélé que dans la formule maths elle-même => des cercles sont modélisables comme des cercles purs mais la modélisation n’est qu’une sorte d’idéal. Ce qu’on observe a l’air d’être de la matière stable et de l’inertie or l’atome peut toujours se diviser. Ce ne sont pas non plus des purs rapports mathématiques. Avant l’heure, Leibniz dit que le réel est relationnel et c’est pour ça que les mathématiques peuvent rendre compte de ce réel tant qu’elles fonctionnent dans ce relationnel, tant qu’elles établissent des relations. On doit garder à l’esprit que ce qu’on observe et qu’on pense stable, peut être en phase de transformation (vieillissement etc). Toutes les choses sont agglomérées comme des grumeaux dans des rapports d’intensités différentes => relation entre les différentes parties sans qu’on puisse tomber sur un atome complètement autonome puisque le principe est le relationnel. Le mot qu’il emploie n’est pas relationnel mais c’est le mot perception, ce qui est étonnant dans l’usage qu’il en fait. Pour Leibniz, la différence entre un organisme vivant ou inerte est que l’organisme vivant a une relation aperceptible avec le monde. (N.B : aperceptible veut dire une perception accompagnée d’une conscience ou d’une réflexion). L’ensemble du réel est perceptible a minima (perfection se réfère à l’affect, pas dans le sens où ça nous fait quelque chose mais dans le sens où le réel a pour principe de se toucher car il est toujours mouvant). Donc c’est la monade qui fait l’unité du réel et constitue le monde. C’est le milieu (l’environnement de la chose) qui importe, l’ensemble des relations qui caractérisent les relations où on se situe. À partir de Leibniz, réfléchir sur le monde c’est réfléchir non en trouvant des structures et des purs théorèmes mais réfléchir en terme de rapports (la science doit servir à cela). Le but n’est pas de dire « je sais » ou « je ne sais pas » mais de clarifier les rapports. Ex : Métaphore de l’hologramme permet de comprendre la vision de Leibniz, la projection est illusion. C’est la projection de la lumière sur un mur et se croise à différents points. On ne voit pas le filet de lumière => le fait que ce soit visible sur le mur donne un sentiment de substance. Mais ils ne sont pas indépendants de la pièce et tiennent compte de l’observateur. Si quelqu’un passe devant, il va en changer la forme et le croisement des filets de lumières. La projection se situe dans un espace particulier, permanente liaison. Donc la moindre poussière changera la structure de la lumière projetée. Pour Leibniz, quand j’étudie un corps, je dois penser le rapport et non étudier une corporéité discrète (qui n’entretient pas trop de relations avec les autres). C’est l’idée d’être à distance => quand la science s’approche, elle modifie ce qu’elle veut observer. Il n’y a pas vraiment de partie discrète, c’est une illusion comme l’hologramme. Les impacts de Leibniz : sans lui, on ne peut pas comprendre la théorie systémique actuelle ou la théorie de la complexité ou le constructivisme en sciences sociales. Il est en avance sur son temps mais a participé à changer le temps dans lequel il était => prophétisme rétroactif. Bourdieu a été influencé par cela : au lieu d’employer acteur social, il préfère le terme agent (car n’est pas aussi libre que l’acteur mais s’inscrit dans un contexte). Ce n’est pas la matière mais le capital symbolique qui se négocie chez Bourdieu, c’est pour cela qu’il emploie la notion de champ (quand on est agent, on est contenu dans un champ). Chez Marx, individu pris dans la structure de la surproduction. Leibniz développe la notion de perception qui n’est pas un sens commun. La perception est qu’avant tout, tout s’affecte (conséquences de la perception. L’unité des différentes parties de la matière est affectation. Ce qui va faire l’unité de l’être, c’est le passage de la perception à l’aperception (percevoir le monde extérieur et se percevoir soi-même). On pourrait être étonné que Leibniz nous dise que les monades sont des unités (cœur de la réalité et non cœur de la matière car ça supposerait pas seulement la réalité mais aussi un tissu physique stable). Il dit que cette monade a des fenêtres fermées. Comment percevoir avec les fenêtres fermées ? Il veut dire que, dans un sens, tout l’univers est contenu dans chaque partie, dans chaque unité (que ce soit unité inerte ou organique).
Einstein disait que la science n’est pas assez évoluée pour dégager des lois de causalité, que le monde subquantique probabiliste ne veut rien dire car on ne peut isoler notre propre interaction. Schrödinger est allé plus loin : non les probabilités ne sont pas un instrument qui nous limite, on les dépassera pour savoir ce qui se passe vraiment. Les scientifiques de la mécanique quantique expliquent à Einstein que l’expérience leur donne raison (ils ne peuvent répondre par la théorie). Expérience Einstein-Podenski-Rosen => c’est une expérience fictive qui consiste à montrer que l’argument est absurde. Quand on nous dit en mécanique quantique, qu’il n’y a pas de relations mécaniques comme on les suppose dans notre réalité spatio-temporelle, on veut dire aussi que qu’il y a une abolition de la causalité. Ce que nous dise EPR c’est que si on n’est plus réellement dans un raisonnement de causalité, si les rapports mécaniques n’existent plus, le rapport à la distance n’a plus d’existence fondamentale car ça voudrait dire qu’elles n’ont pas besoin de s’effectuer. Einstein est persuadé qu’on ne peut pas supprimer cela, il se moque de l’incertitude du principe des probabilités par cette expérience fictive. On a pu mettre en place une expérience que le transfert d’informations entre des photons allant en sens inverse et remet en cause la théorie de la relativité d’Einstein. Le développement de la mécanique quantique remet en cause la différence entre physique et chimie. Comment sauver les apparences car elle fournit des résultats absurdes ? Pour les physiologistes de la perception, l’interrogation se fait sur la construction de notre perception par le cerveau et l’interprétation des images. En neurosciences, c’est comment passe-t-on de simples vibrations, de simples fréquences lumineuses à l’interprétation du monde extérieur ? Possibilité d’envisager le problème dans l’autre sens, car là on allait de l’intérieur vers l’extérieur. Mais, point de vue nosologique, on pourrait se demander ce qu’est la monade et ce n’est l’organisme, comprendre la monade comme un simple ensemble d’unités perceptives. Elle a les fenêtres fermées sur l’extérieur mais aussi de l’extérieur sur l’intérieur. On peut décomposer l’œil tant qu’on veut on ne trouvera pas ce qui fait la perception. L’observateur modifie la chose observée (il est en interaction), du point de vue de Leibniz on pourrait dire que si la chose observée lui est inaccessible. L’observation provoque un choc (Ex : lumière sur un tapis va vieillir le tapis), on n’isole pas notre propre relation mécanique avec cette matière.
1ère étape : Envisager qu’on ne peut émettre une vérité sans méthode. C’est l’étape que l’on peut situer à Platon qui souligne la différence entre un monde sensible et intelligible. Donc, Platon est le 1er à nous faire comprendre qu’on ne peut émettre une vérité si on n’a pas suivi un chemin particulier (méthode !). On s’est astreint à passer par un cheminement (dialectique chez Platon). Elle consiste en un certain usage du langage, consistant à savoir de quoi on parle. On ne donc pas faire de la sophistique (sophistique scholastique = intellectualiser / sophistique vulgaire = raisonnement du café du commerce). Pour Platon on doit utiliser la maïeutique (= faire accoucher des esprits). Ces deux étapes ont eu leur validité. La dialectique est toujours importante aujourd’hui, tout comme la logique. Les logiciens travaillent en parallèle sur la philo et les maths. En France, les logiciens sont généralement dans les départements maths. Aux USA et GB, ils sont plus dans la philosophie analytique qui s’inscrit dans la continuité des mathématiques. Rêve de trouver, comme chez Aristote un chemin qui soit un chemin qui mène vers la réalité des faits. Au début du XXe, mouvement philosophique, scientifique et mathématiques : le POSITIVISME LOGIQUE. Fonctionne selon l’idée qu’on peut dégager un langage pour appréhender les faits du point de vue philo, métaphysique et scientifique par une méthode indéniable. On veut trouver UNE seule logique. Dans le positivisme logique c’est pas une théorie unifiée qu’on cherche mais une méthodologie unifiée ! (Lacroix Roussel, positiviste logique a permis la théorie des ensembles.) 2ème étape : Aristote => c’est le fait de dire que certes il faut une méthode pour obtenir la vérité MAIS toutes les méthodes ne se valent pas. C’est la naissance d’une critique des méthodes de la science = la logique. On passe par des chemins même s’ils sont fallacieux = syllogisme. Un syllogisme fonctionne comme un langage par étapes pour aboutir à un résultat. On utilise le langage pour passer par des étapes logiques. La dialectique peut être perverse car c’est fonctionner par contradictions mais ce n’est pas en supprimant les contradictions apparentes qu’on a raison. ! C’est là qu’on voit qu’on est à la frange entre la science et le discours social car on a voulu appliquer cette philosophie à l’ensemble des sciences et à la MORALE. Il n’y a pas seulement les moralistes qui utilisent des métaphores scientifiques dans leurs propos mais les scientifiques eux-mêmes. Donc on cherche à créer une méthodologie morale, un langage unifié et on met en équation les problèmes moraux (philosophie éthique). John RAWLS fait la même chose au niveau politique (voile d’ignorance). La démocratie peut même être un résultat possible. Débats en philo politique et morale : on n’a pas dépassé la deuxième étape. 3ème étape : Ce n’est pas une remise en cause de la nécessité de la méthode. C’est la PHÉNOMÉNOLOGIE où la méthode détermine la perspective. La méthode nous place dans un certain rapport aux choses et ouvre une perspective. On peut critiquer ce relativisme généralisé par le « toutes les méthodes se valent ». Cette critique est adressée par les anglo-saxons (pas dans le sens où elles sont égales mais elles ont la valeur de la perspective qu’elles ouvrent). Même au café du commerce les perspectives s’inscrivent dans une logique autre. En réalité, ça ne veut pas dire que tout ce vaut : ils disent que la méthode scientifique a les limites de la perspective qu’elle ouvre. Ca n’engendre pas (contrairement à ce qu’on a pu dire) une vision post-moderne de la science, c’est que oui la vérité est relative mais car c’est une vérité relative définie par la méthode. La phénoménologie nous dit qu’il faut réfléchir à la méthode comme le réglage de l’appareil photographique. On construit des objets à partir de variables isolées. La méthode n’est qu’un réglage, qui n’est pas plus vrai qu’un autre. On doit le définir pour ne pas sombrer dans le totalitarisme qui dit qu’un seul réglage est la vérité du monde. DONC possibilité d’avoir plusieurs méthodes (regard particulier sur le monde). HUSSERL, fondateur de la phénoménologie, disait qu’on pouvait d’une certaine manière admettre que la Terre est plate (le sens commun a sa vérité). ! Scientisme politique : Le projet scientifique a pu fonder une politique de la science (régimes totalitaires). Peur du totalitarisme pour une uniformisation. HUXLEY critique virulemment la science, horreur du monde formalisé (logique du idéalisme hippie.. Oh non les hippiiies). The doors of perception => il ne faut pas avoir une idée restrictive, les drogues ne nous ferment pas des portes. Kant : « Il n’y a de sciences que des phénomènes » => la science est relative à ce qui apparaît. Il y a certainement autre chose que des phénomènes à partir du postulat de la raison pure pratique. Même l’autre que je côtoie est autre chose qu’une mécanique et c’est pour cela qu’il faut que je le considère comme un sujet pour être dans la moralité. On suppose qu’il y a un objet suprasensible mais on ne peut dire ce que c’est (justification de la foi, de la croyance. Mais le XIXe avec l’idée selon laquelle on a accès au réel pur, aux faits, la science se reconnaît le droit de dire ce qui est le bien et le mal, la meilleure société. Mais l’idée d’avoir une connaissance absolue des faits est discréditée au niveau de la phénoménologie, mais aussi au niveau des sciences elles-mêmes. Ce qui prône le scientisme politique et qui interdise aux autres de croire ce qu’ils ont envie de croire sont en retard sur la science. |