Table des matières
INTRODUCTION PREMIÈRE
PARTIE PROBLÉMATIQUE Chapitre 1. L'étude de l'être humain dans son milieu
La notion de système
Le milieu de vie de l'être humain
Les systèmes de l'environnement humain
Conclusion
Sujets de réflexion DEUXIÈME
PARTIE LES QUATRE ENVIRONNEMENTS Chapitre 2. Notre milieu vital : l'environnement naturel
Écosystème : l'eau, l'air, la terre, les plantes et les animaux
Les transformations de l'environnement naturel villes et campagnes
Surexploitation et dégradation de l'environnement naturel
Conclusion
Sujets de réflexion Chapitre 3. Quel genre d'animaux sommes-nous ?
Société et dominance
Le prix de la civilisation
L'être humain est plus qu'un animal
Conclusion
Sujets de réflexion Chapitre 4. L'environnement interpersonnel : familles, groupes et
communautés
La famille hier et aujourd'hui
Un animal grégaire : la vie des groupes
Le cercle des relations interpersonnelles
Conclusion
Sujets de réflexion
Chapitre 5. L'environnement social : le tissu des rapports sociaux
L'organisation sociale
L'importance de l'économie
Le pouvoir et la vie politique
Droit, justice et injustice
Conclusion
Sujets de réflexion Chapitre 6. Les institutions et la socialisation
Les institutions
La socialisation des agents
La transformation des institutions sociales
Conclusion
Sujets de réflexion Chapitre 7. La culture, un environnement physique
Socialité de l'espace et du corps humain
L'environnement urbain moderne et les équipements du social
Conclusion
Sujets de réflexion Chapitre 8. La culture, un univers de significations sociales
La fonction symbolique
Le monde des formes symboliques
Le langage et la culture
Conclusion
Sujets de réflexion TROISIÈME
PARTIE NOS REPRÉSENTATIONS DU MONDE Chapitre 9. Les idéologies et le sens
Une idéologie est une conception du monde
L'idéologie constitue un rapport symbolique et imaginaire au monde
L'idéologie est un discours de pouvoir
Conclusion Sujets de réflexion Chapitre 10. La connaissance, entre théorie et expérience
La connaissance pratique
Mythe et connaissance rationnelle
La connaissance scientifique
Conclusion
Sujets de réflexion
QUATRIÈME
PARTIE CONCLUSIONS Chapitre 11. L'autonomie des systèmes humains
Un monde de systèmes
Équifinalité et homéostasie
L'ordre surgit du désordre : l'auto-organisation
Conclusion
Sujets de réflexion Chapitre 12. Philosophie et écologie humaine
Le parcours
Philosophie de l'autonomie écologique
L'écologie humaine : science des interactions et nouveau paradigme pour les sciences humaines
Conclusion
Sujets de réflexion BIBLIOGRAPHIE GLOSSAIRE
Eh bien, je vous le demande, que peut-on donc attendre de l'homme, de cet être doué de qualités si étranges ? Essayez de déverser sur lui tous les biens de la terre ; plongez-le dans le bonheur, si profondément qu'on ne distingue plus à la surface que quelques bulles d'air ; satisfaites ses besoins économiques si complètement qu'il n'ait plus rien à faire qu'à dormir, qu'à manger des pains d'épice, et à songer aux moyens de faire durer l'histoire universelle – eh bien, même en ce cas, l'homme, par pure ingratitude, par besoin de se salir, commettra en guise de remerciement une vilenie quelconque. Il courra même le risque de perdre ses pains d'épice et recherchera les inepties les plus dangereuses, les absurdités les moins avantageuses, rien que pour mêler à cette sagesse si positive un élément fantastique, pernicieux. Ce sont précisément ses rêves les plus fantastiques, c'est sa bêtise la plus plate qu'il prétendra garder, uniquement pour se prouver à lui-même (comme si cela était vraiment si nécessaire) que les hommes sont des hommes et non des touches de piano, sur lesquelles daignent jouer, il est vrai, les lois de la nature, qui jouent d'ailleurs avec un tel brio qu'il ne sera bientôt plus possible de vouloir quoi que ce soit sans se référer aux calendriers. Et puis, si même il se trouvait que l'homme n'est réellement qu'une touche de piano, si même on parvenait à le lui démontrer mathématiquement, même en ce cas il ne s'assagirait pas et commettrait quelque incongruité, rien que pour bien marquer son ingratitude, et persévérer dans son caprice. Et au cas où les autres moyens lui manqueraient, il se plongerait dans la destruction, dans le chaos ; il déchaînerait je ne sais quels maux, mais n'en ferait finalement qu'à sa tête. Il lancera sa malédiction sur le monde, et comme il n'est donné qu'à l'homme de maudire (ceci est bien son privilège, qui le distingue tout particulièrement des autres animaux), il parviendra ainsi à ses fins, c'est-à-dire à se convaincre qu'il est un homme et non pas un écrou. Fiodor Dostoïevski, Le sous-sol
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