Titre Descendre à la rencontre de l’Histoire
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| (rubrique) Nature et découvertes (Isabelle Vulliard) (sur-titre) Plongée sous-marine dans le Bassin (titre) Descendre à la rencontre de l’Histoire (Chapô) Pourquoi rester en surface alors que sous l’eau existe un monde sous-marin magnifique ? Plonger dans une Bassin demeure une expérience enivrante et inoubliable. La faune y est belle et riche. Et comme le Bassin est un lieu à part, il permet aux plongeurs de redécouvrir l’Histoire moderne, à travers les blockhaus, vestiges guerriers et refuges de très nombreuses espèces. A essayer de toute urgence ! « Le Bassin accueille l’un des éco-systèmes les plus riches de France, assure Yannick Heiser, responsable technique plongée et associé du centre Cyana. Il n’y a que du sable et la moindre niche est submergée de vie. Comme il y a très peu de cachettes, il est possible de voir beaucoup de faune. » Plonger à Arcachon, c’est aller à la découverte d’un vivier qui varie selon les saisons. Les plongeurs peuvent croiser des balistes (des poissons que l’on rencontre habituellement en mer chaude), des poulpes, des raies, des seiches ou encore des araignées de mer qui se regroupent pour migrer. La géographie du Bassin permet de diversifier des explorations toujours magiques : - Les blockhaus, situés à l’entrée du Bassin, constituent l’une des grandes originalités des plongées arcachonnaises. Bâtis lors de la seconde guerre mondiale, vestiges du « mur de l'Atlantique », ils servaient à défendre le port d'Arcachon et à empêcher un débarquement des alliés vers Bordeaux. Peu à peu, l’avancée de l’océan les a engloutis tandis que ceux qui étaient en haut de la dune du Pyla ont glissé. (inter) Plongée d’orientation Les Gaillouneys, les Sablonneys et Hortense (au Cap-Ferret) sont les trois zones fréquentées par les plongeurs. « Ces blockhaus offrent un parcours passionnant et ludique : il faut suivre des caps fixés par avance et respecter les contraintes de la marée, explique Jean-Louis Beck, du club de plongée VSM Oceana. Les blockhaus abritent un monde très vivant, avec des murs recouverts de faune fixée : éponges, anémones perles colorées, anémones marguerites et clavelines. C’est également le lieu de rendez-vous des araignées, homards, crevettes, blennies, planaires, galathées et nudibranches et on peut y admirer des bancs de balistes, des soles ou des raies torpilles, des mulets et des dorades royales ». Le site des Gaillouneys est situé au sud de la dune de Pyla. Certains blockhaus peuvent être traversés sans danger. Le site des Sablonneys, ancienne station radar allemande, est situé au pied de la Dune du Pyla, à un kilomètre au nord des Gaillouneys. Le site d’Hortense, au Cap-Ferret, ne contient que deux structures immergées. Mais la beauté des plongées valent quand même le détour. Les bunkers sont situés à environ 40-50m les uns des autres et les plongeurs ont besoin d’une boussole ou d’un compas pour s’orienter. Chaque site présente des particularités qui lui sont propres et une faune différente. - Hormis les blockhaus, les épaves de chalutier – la Roche Valein, le Jean-Pierre, la Marie-Noëlle par exemple, accueillent de nombreuses espèces. « L’avantage du Bassin, explique Michel Vautier, gérant et associé de Cyana, c’est que les eaux peu profondes permettent à tout plongeur débutant ou novice d’effectuer de belles plongées, dans pratiquement tous les sites connus. » (inter) Le petit cheval de mer - Pour les débutants ou les inconditionnels de la biologie sous-marine, il est possible de plonger à quelques mètres de profondeur, dans les champs de zostères (aussi appelées zoostères). L’endroit y est idéal pour partir à la recherche des hippocampes, ces petits poissons magiques. - Enfin, au-delà des passes, en plein océan, l’épave du chariot est impressionnante. Gisant à une profondeur de 30 mètres, cet énorme engin de chantier a servi à la construction du wharf de la Salie. Les congres y sont réputés pour leur taille et la faune est toute autre : dauphins parfois, poissons-lunes, roussettes, etc. Si la plongée est un délice l’été, il est également intéressant de plonger à d’autres périodes afin de découvrir la diversité des espèces. Les plongées reprennent généralement vers le mois de mars, avec de bonnes combinaisons (7mm) ou des combinaisons étanches, disponibles en location. Certains clubs associatifs organisent des sorties toute l’année. Encadré : Le 9ème Trophée de Macrophotographie Animalière du Bassin d’Arcachon Gros plan sur la faune aquatique du Bassin Le Comité Départemental de la Gironde, sous l’égide de la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins (FFESSM), organise tous les ans depuis 1999 une compétition de photographie sous-marine en milieu naturel, comptant pour l’attribution de la coupe de France de photo sous-marine animalière : La neuvième édition, prévue les 22 et 23 septembre 2007, accueillera des photographes venus de toutes les régions de France. Ils sont équipés de matériel argentique ou numérique. La journée du samedi est consacrée à la compétition : au cours de deux plongées, les compétiteurs photographient la faune du Bassin puis sélectionnent chacun six clichés. Les photos sont présentées à un jury composé de photographes sous marins reconnus sur le plan national. Le dimanche est consacré aux délibérations du jury et à la projection publique. |
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